Alors qu’on est en pleine période de récolte, on assiste dans les marchés du pays, à une hausse vertigineuse des prix des produits vivriers.
Dans le Septentrion où en ces moments, les populations arrivaient à s’alimenter à moindre coût, s’offrir un simple kilo de gari aujourd’hui est un luxe. Alors qu’on est encore loin du début d’une nouvelle saison, le sac de maïs tout comme celui de soja a déjà dépassé la barre des 25 mille FCFA à Parakou. Pour ce qui est du sorgho et du mil, il faut débourser une fortune pour se les offrir. Même les produits importés comme le sucre et le riz sont aussi chers.
Selon les femmes des marchés, d’ici quelques semaines, la situation sera plus grave car la demande sera plus forte alors que les greniers se vident déjà. Et pourtant la pluviométrie n’a pas été aussi mauvaise l’année dernière. Pour comprendre la situation, il faut descendre dans les localités productrices. En effet, ces dernières années, la production des produits vivriers a totalement chuté. Les paysans ayant remarqué qu’il y a plus de possibilité d’argent dans le coton, l’anacarde et autres cultures d’exportation ont délaissé les produits vivriers.
Dans les champs, le maïs est remplacé par le coton, les butes d’igname ont cédé place aux anacardiers, le mil et le sorgho ont perdu leur crédit devant le soja. Vu la situation, il urge que le gouvernement trouve une stratégie pour régler cette situation sans quoi le Bénin risque de se retrouver face à une crise alimentaire.