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Société

Déclaration à la CNSS des domestiques et employés de maison : Réforme bidon – Ces gars-là fument quoi même ?

(Le Bénin n’est pas encore à ce niveau de vie pour jouer aux Blancs)

Qui veut voyager loin ménage sa monture, dit-on. Mais on dirait que la Caisse Nationale de Sécurité Sociale qui a de grandes ambitions pour le Bénin, veut se la jouer à l’aveuglette. À cette allure, elle va se casser le cou. C’est quoi encore cette réforme de déclaration des domestiques et autres employés de maison pour venir saper davantage le moral des citoyens employeurs ? Autant les inviter directement à envoyer leurs employés au chômage chronique. C’est mieux ainsi.

Avant de prendre une décision, il faut réfléchir, la mûrir et surtout prendre le temps de vérifier que cela profite à quelque chose. On ne se lève pas un matin de son lit et, sur la base de son rêve du monde idéal calqué à l’Occidental,  pour sortir une réforme bidon parce qu’on veut faire comme les autres. Non, ça ne peut pas fonctionner comme cela, car pour faire comme les autres, il faut d’abord avoir, ne serait-ce que le minimum, de ce que ceux-ci possèdent.

Le directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, Apollinaire TCHINTCHIN qui, à travers son communiqué, s’est planté sur le réel besoin de ces domestiques et autres employés de maison qu’il croit vouloir sauver. D’ailleurs, qui a même un jardinier personnel ici au Bénin ? Même le Pr ne peut se prétendre à ce luxe. Le jardinier de X est aussi à la fois celui de Y et Z, mais cela n’a pas traversé l’esprit du boss de la CNSS. Qui va donc le déclarer ? C’est aussi le cas de la plupart des autres employés de maison partagés par plusieurs employeurs. Une bien triste réalité.

Au vu de la situation économique actuelle du pays où tout est taxe par-ci par-là, il faut vraiment que le gouvernement sorte du rêve et revienne dans le monde réel. On ne troque pas l’or pour de la pacotille. Déclarer un domestique, un jardinier ou tout employé de maison revient à payer au minimum le SMIG, 52.000 Fcfa  à celui qui pleure de joie quand il touche ses 35.000 Fcfa à la fin du mois. Franchement, quel employeur peut se le permettre ? Et vu que les membres du gouvernement ne peuvent pas se le permettre, ce ne sont pas les fonctionnaires qui pourront le faire. Mieux vaut leur demander de les licencier tous car c’est ce qui les guettent avec ce communiqué

À quoi bon alors de mettre de l’huile sur le feu avec cette réforme qui n’est même pas du goût des domestiques et autres employés de maison qui prient déjà tous les dieux pour ne pas perdre leur petit boulot qui leur permet de joindre les deux bouts dans ce pays où les affaires de priorité sont un véritable souci dans le public comme avec ce que dénonce la Cstb. Rêver grand, c’est bien, mais rêver en fonction du statut de son pays et du niveau de vie de sa population est encore mieux. Et cela, le président Talon doit le comprendre. Il ne faut pas qu’à chaque fois qu’il séjourne dans un pays occidental, il nous ramène des pratiques occidentales. Le Bénin n’est pas encore à ce niveau et le directeur général de la CNSS doit revoir sa copie pour le bien-être de tous.

C.K

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