Suite à une proposition de loi d’amnistie visant à libérer les détenus politiques tels que Joël Aïvo et Réckya Madougou de prison, le député de la mouvance, Gérard Gbénonchi réagit et fait part de ses observations. Interrogé par Bip Radio Cotonou, le député de la 9ème législature estime que cette proposition de loi d’amnistie n’est pas nouvelle. Il déclare avoir <appartenu à un groupe de députés qui avait signé et conduit à terme une proposition de loi d’amnistie lors de la 8ème législature>.
Le parlementaire fait également savoir que <le dernier mot reviendra au président de l’Assemblée nationale, qui jugera de l’opportunité ou non d’une telle loi pour l’enregistrer lors de la prochaine session> avant d’ajouter qu’en tant que proposition de loi, si elle est déposée au président de l’Assemblée, celui-ci en jugera de la recevabilité, prérogative qu’il partage également avec le président de la République ou le gouvernement. S’il juge cette proposition recevable, il pourra l’enregistrer et la communiquer à la prochaine session.
En toute franchise, le président de la commission des Finances déclare : <en tant que député, je pourrai participer à la discussion en commission. Mais j’appartiens également à un groupe parlementaire et à une majorité parlementaire. Quand mon groupe parlementaire et la majorité auront une position, je n’aurai pas une position particulière, personnelle, qui soit dissociée de la position de mon groupe parlementaire ou de la mouvance à laquelle j’appartiens>. Ainsi, au regard des trois observations, le député de l’Union progressiste semble soutenir cette proposition de loi introduite par Les Démocrates sans toutefois garantir son oui ors du vote.
Rappelons que Nourénou Atchadé a annoncé que les députés du groupe parlementaire Les Démocrates ont initié une proposition de loi spéciale portant amnistie et abandon de poursuites judiciaires au profit des personnalités politiques en prison ou en exil pour des peines criminelles, délictuelles et contraventionnelles mises à leurs charges depuis 2017, le vendredi 24 mars dernier. Cette loi, composée de 2 titres avec 9 articles, profitera aux personnalités politiques en prison, aux détenus et à tous ceux qui bénéficient d’une liberté provisoire. Elle pourra également conduire à l’abandon des poursuites judiciaires à l’encontre des personnalités politiques en exil.
<<Le soutien des députés de la majorité parlementaire pour l’aboutissement de cette loi afin de ‘désamorcer la bombe politique », tel est le vœu du groupe parlementaire Les Démocrates.
G.A
