Un parti politique étant une entité vivante, c’est normal qu’une certaine jeunesse du Bloc républicain veuille se faire inviter aux débats du bureau exécutif du parti et par la même occasion faire des propositions aux responsables du parti.
Mais il a fallu cette intention qui témoigne de la vitalité du Bloc républicain pour que certains y voient l’opportunité de pousser le Sgn Abdoulaye Bio Tchané à la touche. Pour appuyer leur fausse thèse aux yeux d’une certaine base du parti, le Sgn n’aurait plus la confiance du président Talon. Celui-ci n’attendrait qu’un petit réajustement technique de son gouvernement pour l’éjecter de son équipe en signal au mot d’ordre de son départ de la tête du parti.
Et comme le nez dans le visage, celui à qui profiterait un départ précipité de Abdoulaye Bio Tchané de la tête du parti, fête déjà. Ses amis lui auraient annoncé le départ du ministre d’État du gouvernement. Mais il aura trop vite fêté. Car à l’issue du remaniement technique du gouvernement d’hier, on revoit le Sgn/Br Bio Tchané plus que solidement ancré dans le cœur de son patron Patrice Talon.
Abdoulaye Bio Tchané et le président Talon sont comme des frères d’une même mère. Le premier sait que le second est son patron, son mentor pour l’œuvre gigantesque de la reconstruction nationale. Le Sgn/Br qui a été moulu dans l’esprit du sacrifice et dans le labyrinthe des finances internationales, connait bien l’honnêteté et la gratitude à ceux qui vous font confiance. Une qualité qui manque cruellement aux jeunes qui devraient accepter de bien faire les bancs de la politique pour une passation aisée, non précipitée et moins rusée de charges.
Mais puisqu’ils croient que leur rêve est au feu et va cuire dans les heures à venir, ils sont devenus de petits seigneurs de la Rupture. Heureusement que le grand décideur n’est pas dupe. Le chef de la Rupture a apporté pour la gouverne des enfants tueurs de papa, de patienter. Le Sgn/Br fait toujours son affaire. Il l’a reconduit au gouvernement pour montrer à tous que son frère est et sera toujours là.
C’est donc la queue touffue entre les jambes que les petits rêveurs ont assimilé la leçon imprimée par le président Talon à leur égard. On peut maintenant entendre les mouches voler au Br. La petite pagaille va maintenant cesser.
Aboubakar TAKOU