(Ce n’est qu’au Bénin qu’on voit cela)
Dans d’autres pays, l’arbitrage est sacré parce que l’arbitre est le seul maître du terrain. Mais au Bénin, le corps arbitral est désacralisé à tel point qu’on se demande si le championnat béninois peut un jour prétendre être un modèle dans la sous-région. Les exemples sont légion et le match de la 12e journée de la Super Ligue Pro entre le champion en titre Coton Fc et le leader actuel Loto-Popo est l’exemple récent qui étale toutes les limites de nos hommes noirs.
Des arbitres CAF soient-ils. Du moins, c’est ce qu’ils se réclament être, mais incapables de mettre leur sifflet au service de l’impartialité. Dans un match à haute intensité qui se veut être un derby avec un enjeu énorme, l’enjeu de la première place du championnat, a tourné au fiasco. Les arbitres ont gâché la fête et aucun des quatre n’est épargné.
Loin de rester dans la logique de certains supporters qui estiment que ce sont des arbitres pourris au service de l’argent, ce n’est pas loin de la vérité.
Pénaliser une équipe au profit de l’autre, voilà à quoi ils nous ont habitués ces dernières années. Et Loto-Popo, l’éternelle victime, ne dira pas le contraire. Même les centaines de supporters qui ont fait le déplacement au stade de Grand-Popo ont vu de leurs yeux la salade à l’huile rouge que nous ont servie Louis Hougnandan et ses assistants.
Rien que des décisions à polémiques. Le premier but des cotonculteurs est survenu sur un corner qui devrait revenir à Loto-Popo, mais les super arbitres l’ont attribué à Coton. Ce qui est d’ailleurs plus ahurissant, c’est le but des lotoboys refusé pour une position de hors-jeu que seuls Louis Hougnandan et ses deux arbitres de touche peuvent nous donner la raison ayant motivé cette décision.
Ajoutez à tout ceci des cartons distribués en pagaille comme une offrande organisée devant une mosquée. Bref, c’était calamiteux, tout simplement un enfer pour les joueurs de Gaston Zossou qui a toujours crié haut et fort l’incompétence des arbitres béninois dont les décisions ne sont motivées que par des enveloppes financières en catimini.
À cette allure, quand est-ce qu’on va véritablement amorcer la professionnalisation du football béninois ? Et tout ceci se passe au vu et au su des dirigeants et surtout de la ligue professionnelle qui ne font rien pour changer les choses. C’est déplorable pour l’image du championnat béninois. Le corps arbitral béninois a encore besoin d’un grand ménage. c’est un secret de polichinelle. La commission des arbitres devrait en toute obligation prendre ses responsabilités, pour faire régner les ambitions du président Talon à travers le ministre des sports Homéky.
Nel Charbel KOFFI