Le roi Charles III est couronné ce samedi 6 mai 2023 au Royaume-Uni. L’Afrique du Sud a profité de l’occasion pour réclamé la restitution du “Cullinan I”, cette pièce maîtresse du sceptre que le monarque a tenu lors de la cérémonie.
En effet, ce diamant de 530 carats est l’un des plus gros au monde, monté sur le sceptre qu’a tenu dans les mains le souverain ce samedi, a été trouvé en Afrique du Sud en 1905. Il a été surnommé “Le Star of Africa”. Il avait été offert au roi Edouard VII pour son anniversaire, deux ans après sa découverte.
C’est ainsi qu’à l’occasion des festivités au Royaume-Uni, le député d’un parti de l’opposition sud-africain, Vuyolwethu Zungula, a rappelé que « toutes les richesses minérales de l’Afrique du Sud appartiennent au peuple sud-africain, pas à un palais britannique ». Avant d’ajouter à l’AFP que « Des gens sont morts, du sang a été versé pour que ces diamants trouvent le chemin de la Grande-Bretagne ». Une pétition a été lancée à cet effet et intitulée « On ne paie pas pour des biens volés ! », elle est créée en ligne également afin de demander « le retour de nos diamants pour qu’ils y soient exposés dans un musée ». Elle a déjà réuni plus de 8 000 signataires.
Le Star of Africa avait été taillé dans le diamant Cullinan de 3 126 carats. Ce plus gros diamant jamais extrait pesait 621 grammes à l’état brut. Il a ensuite été envoyé à Amsterdam pour être taillé en deux pierres principales, sept pierres précieuses et 96 brillants. Une partie de ces pierres a été sertie dans les joyaux de la couronne britannique, tandis qu’une autre a été offerte à des membres de la famille royale. Carl Niehaus, élu du Congrès national africain avait déjà réclamé sur Twitter, après la disparition de la monarque à l’âge de 96 ans. « Nous voulons récupérer le Star of Africa, et tous les diamants, l’or et autres minéraux que l’empire britannique a volés à l’Afrique du Sud, SANS COMPENSATION ».
Les appels à restituer le Cullinan I ont commencé dès la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Depuis, les demandes se font de plus en plus pressantes, comme lors de la venue de la reine Elizabeth II dans le pays en 1995, ou peu de temps après sa mort le 8 septembre 2022 dernier.
Alassane IMOROU SANDA (Stg)