L’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB) organise à l’endroit des femmes des médias un atelier de formation au centre Anouarite d’Abomey-Calavi. Cette formation réalisée en partenariat avec l’UNESCO vise à outiller ces femmes sur les mécanismes de détection, de dénonciation et de répression du harcèlement dans les médias au Bénin. Le lancement officiel de la formation a été donne par Zakiath LATOUNDJI, présidente de l’Upmb qui dans son mot introductif, a souligné l’importance de cette formation pour les femmes régulièrement victimes de harcèlement dans les rédactions.
Venues de plusieurs médias de Cotonou et environs, elles sont une cinquantaine de femmes qui pendant deux jours seront outillées sur les tenants et aboutissants du harcèlement sexuel en général et en particulier dans les médias afin d’être des relais, des actrices de la répression du fléau et par ricochet ¹des points focaux harcèlement dans chaque rédaction.
Pour la première journée de formation, les femmes des médias ont reçu une communication sur le thème <<Mécanisme de détection et de dénonciation du harcèlement sexuel en milieu professionnel : cas des médias>>, faite par la formatrice François AGBAHOLOU, Juriste coordonnatrice nationale de Wildaf Bénin. De cette communication, on peut retenir que le harcèlement sexuel est un fléau présent dans tous les milieux, professionnels ou non. Il se manifeste de plusieurs façons et est favorisé par la subordination, la vulnérabilité de la personne harcelée et a pour finalité le rapprochement sexuel. Cependant, il est important de faire la différence entre le harcèlement sexuel qui est sans consentement et les relations amoureuses, le flirt et la séduction qui sont totalement consentants.
Par ailleurs, dans tout cas de harcèlement, la formatrice a mis l’accent sur la collecte de preuves, chose, indispensable, pour affronter son harceleur en cas de dénonciation. Car les lois et des structures de défense des droits de l’homme existent et apportent leur soutien en cas de harcèlement. Témoignages et partage d’expérience ont meublé cette première journée. La deuxième journée de la formation qui est le mardi 15 Août, ces femmes des médias seront outillées sur les textes de lois existants, exploitables et les démarches à suivre en cas de harcèlement.
Notons qu’après l’étape du Sud, cette formation serait également dispersée aux femmes des médias du Nord-Bénin. Au total, cette formation entre dans le cadre de l’initiative médias zéro violence basée sur le genre ayant reçu l’appui des Pays-Bas qui va aboutir à l’installation d’une cellule de suivi. Celle-ci sera composée d’un psychologue et d’un juriste, tous deux chargé, du suivi de la personne harcelée.
Gloria AKOAKOU