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Société

Passage des ministres devant les commissions budgétaires de l’Assemblée Nationale : Yayi Ladekan, Kérékou, Dossouhoui et Détchénou ont planché hier

(Voici les montants alloués à chaque ministère et les projets et programmes à exécuter 2024)

Le ballet des ministres et présidents d’institutions se poursuit au palais des gouverneurs de Porto-Novo. Objectif présenter les budgets sectoriels devant les commissions budgétaires constituées par le président Louis Gbèhounou Vlavonou. Lundi 27 Novembre 2023, quatre ministres et le président de la cour constitutionnelle ont passé chacun en ce qui le concerne leur examen.

Un exercice s’il faut le rappeler devenu presque incontournable à l’Assemblée Nationale et qui vient en prélude au vote de la loi des finances de l’année 2024.

Éléonore Yayi Ladekan, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Pour son ministère, le projet de budget de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique porte sur un montant de 81.476.997.498 FCFA en 2024 contre 85.619.889.000 FCFA pour l’année 2023 soit une réduction de 4,84 %. Pour ce qui concerne le taux d’exécution physique, la ministre a fait qu’il est à 48,01% contre 46,14% en 2022.
Elle n’a pas manqué d’annoncer les nouveaux défis pour l’année 2024, qui sont entre autres : le maintien de la rigueur dans la poursuite des réformes qui se sont avérées salutaires à cause de la qualité de la formation dans les universités du Bénin. Elle n’a pas manqué aussi de rassurer tout en comptant maintenir cette priorité en agissant sur les ordres de formation qu’il faut déjà harmoniser pour faire en sorte qu’ils soient dynamiques. Pour la ministre, les diplômés qui sortent de ces universités doivent avoir le sourire quant à leur insertion professionnelle. Il s’agit là d’un élément déterminant pour la qualité de l’enseignement. Même chose pour la qualité des acteurs pour que n’entre pas dans ce milieu qui veut et comme il veut. De ces quatre programmes qui ont été fouettés pour traduire une ambition supérieure il y a le programme de la recherche qui a été vraiment musclé dont la création d’une agence béninoise de la recherche et de l’innovation qui va fédérer les différentes petites structures qui existaient pour aller à de grands résultats ; la question du transport des étudiants ; la question de leur hébergement. De tout ce qui précède, les députés quant à eux s’attendaient à ce qu’elle vienne avec un montant un peu plus important. Mais ils n’ont pas manqué de montrer leur intérêt par rapport à un grand projet qui traduit la volonté du gouvernement de créer un pôle national, régional et international pour permettre à nos enfants dont les parents ont les moyens et qui ont l’habitude d’aller très loin à la recherche des formations de pointe de pouvoir les trouver sur place au Bénin.

Projet de budget du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche défendu par le ministre Gaston Cossi Dossouhoui
Le montant de l’allocation budgétaire du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche est estimé 115 376 753 956 FCFA, en en hausse de 15,66% par rapport à 2023 dont le montant est de 99 758 217 609 FCFA à son niveau quatre nouveaux projets sont inscrits dans le portefeuille et vont servir des actions de ce ministère. Il s’agit du Projet d’Urgence pour le Renforcement de la Résilience des Acteurs du secteur agricole (PUR-ZEDAGA) qui couvrira 42 communes réparties dans tous les sept (07) PDA. Il a pour objectif de renforcer la résilience des petits exploitants agricoles hommes et femmes face au triple choc sécuritaire, sanitaire et russo-ukrainien par l’accroissement des revenus des producteurs, transformateurs et commerçants agricoles, le Programme National de Développement de la Filière Soja (PNDF Soja) L’objectif général du programme est d’améliorer de manière durable la production, la productivité, la compétitivité du soja béninois et ses dérivés pour l’industrie local et les marchés nationaux et extérieurs, le Projet de Développement des Infrastructures Agricoles et de Désenclavement dans la Basse et Moyenne Vallée de l’Ouémé (PDIAD-BMVO). Il a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations cibles de la vallée de l’Ouémé par l’aménagement des périmètres irrigués, la construction des routes d’accès et la construction d’infrastructures socio-économiques et le Projet d’Aménagement Hydro-Agricole et d’Adaptation aux Changements Climatiques dans la Basse Vallée du fleuve Mono (PAHAC-BVM). Il vise à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté en contribuant à la réalisation des ODD. Il a notamment une sous-composante aménagements hydro-agricoles et une sous-composante constructions et équipements des stations de pompage des eaux d’irrigation.

Les priorités pour la gestion 2024 au ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche sont la promotion d’un nouveau type d’élevage résilient garantissant plus de sécurité et de rentabilité aux éleveurs, le développement d’une aquaculture de type moderne et promotion de la pêche durable, la consolidation des acquis de l’opérationnalisation des pôles de développement agricole, la mise en œuvre du Programme National de Développement des Plantations et Grandes Cultures, l’accès équitable des producteurs aux facteurs de production pour le développement et la valorisation des aménagements hydroagricoles, l’intensification de la mécanisation agricole le long des chaînes de valeur, le renforcement de l’autorité compétente de sécurité sanitaire des aliments et promotion de la nutrition, le renforcement de la structuration des acteurs pour une amélioration de la gouvernance et du financement des filières, le développement des infrastructures marchandes et des services logistiques, le renforcement de la transformation, du stockage, de la conservation des produits agricoles et du développement des clusters.
Les réformes en cours pour la gestion 2024 sont là modernisation des outils de travail et du système d’information : mécanisation, maîtrise de l’eau, digitalisation, les mesures de facilitation de l’accès aux semences, intrants et marchés, les mesures fiscales et non fiscales incitatives en faveur de l’importation des intrants agricoles et de l’exportation des produits agricoles, l’opérationnalisation de la Société Béninoise des Aménagements Agricoles, la création et opérationnalisation d’un Office de gestion des fermes d’Etat (fermes d’élevage, fermes semencières), le renforcement de la sécurité sanitaire des aliments.

Yvon Détchénou, garde des sceaux, ministre de l0justice et de la législation
Son budget à lui pour l’année 2024 est de l’ordre de 37.213.536.000 FCFA avec globalement une augmentation de 45,90% comparativement à celui de l’année 2023.
Ceci s’explique selon le ministre à travers beaucoup d’investissements et un peu plus de recrutements pour le compte de l’année 2024. Ce qui va induire plus de dépenses en termes de fonctionnement. En 2023, nous exécutons un budget dans l’ordre de 25.516.118.000 FCFA. En 2024, l’augmentation du budget vise essentiellement trois grandes perspectives. La première perspective selon le ministre est celle de la numérisation ou celle de la dématérialisation au niveau de la justice. La deuxième est le grand projet de sécurisation des actes que nous délivrons au niveau de la justice. La troisième, la formation à distance conçue pour éviter que la justice crée des dysfonctionnements dans les tribunaux du fait de l’absence des magistrats, des greffiers et d’autres personnels qui seraient loin de leurs postes pour raison de formation et enfin la quatrième, mettre la technique au service de la formation pour éviter que les personnes soient déplacées. Le dernier point par rapport aux perspectives, c’est toutes les infrastructures. La maison justice du Bénin entend réfectionner les tribunaux qui ont pris de l’âge et dont les équipements sont en état d’obsolescence. Il faut donc faire en sorte que les infrastructures reflètent le visage de ce qu’on veut faire de la justice et ce que les populations attendent de la justice, a conclu le ministre.

Modeste Tihounté Kérékou, ministre des petites et moyennes entreprises (pme) et de la promotion de l’emploi.
Le montant du projet de budget du département ministériel s’élève à 9.908.296.016 FCFA. Cette enveloppe est répartie dans les trois sous-secteurs dont le sous-secteur emploi, le sous-secteur PME et le sous-secteur artisanat. Pour le compte de l’année 2024, les programmes qui sont mis en œuvre vont se poursuivre pour adresser les questions d’opportunités d’emplois, les questions d’appui aux PME et les questions d’appui à l’important secteur de l’artisanat à travers un certain nombre de réformes qui sont pour certaines en achèvement et pour d’autres en cours.
Les députés ont souhaité mettre particulièrement l’accès sur le volet promotion de l’emploi, sur l’accès de tous à l’information et les différents projets programmes qui sont mis en œuvre et conduit par ce département ministériel. Ils ont aussi mis l’accent sur l’épineuse question de la reconversion des jeunes qui sont dans des difficultés à s’insérer en raison de l’inadéquation de leurs compétences ou de leurs capacités avec le marché de l’emploi. Sur toutes les préoccupations qui ont été soulevées par les honorables députés, le ministre a donné des éléments d’information sur les efforts que le gouvernement fait .Il faut retenir que pour l’exercice 2024, le budget va augmenter de plus de 350 millions FCFA par rapport au budget de 2023.

Le professeur Dorothée SOSSA défend le budget de son institution

À entendre le président de la cour constitutionnelle, le budget de l’Institution de la haute juridiction est un budget concernant une année transitoire parce qu’il ne faut pas oublier que l’année 2023 a été une année électorale. L’année 2024 qui pointe à l’horizon, ne sera pas une année électorale. C’est plutôt un budget qui va préparer des élections qui viendront un peu plus tard. Il ajoure pour dire souhaite mettre à niveau certains de ses équipements. Il y a le personnel qui évolue et tout cela induit une augmentation hors élection de 34,78% de 2023 à 2024. Pour lui, il entend surtout mettre l’accent sur le volet informatique afin de numériser les procédures. Une pratique déjà commencée et qui va continuer et beaucoup de béninois le savent et l’utilisent déjà. Désormais, la cour constitutionnelle peut être saisie par voie électronique et cela induit que le traitement des dossiers puisse se faire également de façon électronique. Et pour y arriver, il faut un renforcement des équipements et un renforcement de notre personnel, conclut Dorothée Sossa président de la cour constitutionnelle du Benin « 

Ernest LATOUNDJI

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