Le Caucus des femmes parlementaires composé des 29 femmes députés de la 9è législature a été reçu par le président Patrice Talon le jeudi 11 janvier au Palais de la Marina en présence de certains membres du gouvernement. Il s’agit du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, Yvon DETCHENOU, de la Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé et du chef cabinet du Président de la République, Wilson GAKPETOR qui ont suivi de bout-en-bout cette rencontre.
L’objectif de cette rencontre est d’une part d’exprimer de leur vive voix leur reconnaissance au Chef de l’État, pour avoir initié et soutenu la révision de la Constitution du Bénin et du Code électoral, preuve de leur présence remarquable à la 9è législature de l’Assemblée nationale et d’autre part de profiter pour faire des doléances auprès du Chef de l’Etat.
Dans son intervention, Djamilatou SABI MOHAMED, présidente du Caucus des Femmes parlementaires du Bénin a reconnu que la présence massive des femmes au parlement à cette législature est due à l’engagement du président Talon à promouvoir la femme au sein des grandes institutions du pays. « Si aujourd’hui, le parlement béninois compte 29 femmes, c’est grâce à votre clairvoyance monsieur le président de la République… Nous vous disons infiniment merci », a-t-elle dit.
A cette occasion, ces femmes parlementaires ont fait des doléances au président Talon. « Le Caucus des femmes parlementaires voudrait faire un plaidoyer à l’endroit de votre autorité pour que soit retenu dans les dispositions de la loi sur le code électoral, au moins 30% de femmes chefs de villages et quartiers de ville, 30% de femmes conseillères communales et municipales, 30% de femmes chefs d’arrondissements, 30% de femmes maires et 30% de femmes parlementaires », a demande-t-elle.
Après avoir félicité la bravoure de ces femmes, le chef de l’État les a invitées à se faire remarquer sur le débat politique, sur le terrain et à travers leur leadership. « Parfois, nos femmes peuvent être complexées, intimidées par leur peu d’éloquence en français. Non, vous devez dépasser ça. Il y a des complexes qu’il faut dépasser parce que l’intelligence, le génie n’a rien à voir avec la connaissance d’une langue étrangère, il n’a rien à voir avec l’instruction des connaissances modernes. Nous voulons vous voir et vous entendre de mieux en mieux » a dit le président avant d’ajouter qu’« Il faut que vous soyez fortes dans l’action politique, dans la conquête de l’électorat au profit de vos partis politiques, à votre profit aussi pour attirer d’autres femmes béninoises en politique. Il faudrait que nous voyions comment œuvrer pour que vous n’ayez pas une présence éphémère dans les Institutions, au parlement. Car si vous allez au parlement et qu’après un mandat, vous quittez la scène, ça va décourager les autres femmes qui voudraient vous suivre car elles verront que c’est éphémère. Mon souhait est que la totalité des femmes présentes au cours de cette législature soit présente la législature prochaine ». Le président Talon a rassuré que leurs doléances seront traitées.
Vignon Justin ADANDE