Le Bénin est un pays de paix où se côtoient tolérance, peur et respect du bien d’autrui. Mais le mercure monte déjà dans le thermomètre social depuis cette affaire de révision de la constitution qui, si elle aboutit, sera la deuxième du genre sous le régime du président Talon. À la lumière des différentes sortes de menaces sur les députés Les Démocrates (LD), il urge que l’État pense à prévenir le danger en prenant des mesures ardues pour la sécurisation des biens de nos honorables députés de qui dépend aujourd’hui l’avenir du pays après que le président Talon a décidé de ce que ses adversaires appellent, un passage en force.
Mais ces députés de l’opposition ne seront pas seuls sous cette menace. Aussi curieux que cela puisse paraître, les éléments du Bloc républicain et leurs collègues de l’Union progressiste le Renouveau, ont aussi des gens de leur camp, qui les guettent. Gérer, c’est prévoir. Et il faut, à défaut de l’option d’un vote à bulletin secret qui peut faire profiter le bénéfice du doute aux députés, prendre toutes les dispositions sécuritaires en cas de vote à main levée.
On n’est certes pas dans l’évidence d’un vote de cette loi. Mais au moment où elle a été introduite à l’Assemblée par le couloir habituel de la commission des lois, le top est donné et tout optimisme du côté des initiateurs de cette loi, doit appeler à cette mesure préventive.
Personne ne souhaite que tombe une seule goutte de sang à plus forte raison des dégâts matériels, mais l’option préventive au profit de la paix serait plus sage. Ne dit-on pas que le sage sait éviter les problèmes que l’intelligent sait résoudre ?
Aboubakar TAKOU