Les populations déguerpies du district d’Abidjan vont bénéficier des mesures d’accompagnement de l’Etat dont un soutien au relogement de 250 000 FCFA par ménage, selon la décision du conseil des ministres du mercredi 13 mars 2024.
En effet, Il concerne principalement les populations affectées des quartiers de Boribana à Attécoubé ; de Gesco à Yopougon, évaluées, sur la base de cette allocation forfaitaire. D’un montant global 697 millions de FCFA, le soutien du gouvernement d’Alassane Ouattara vise à « sauver des vies » avant la saison des pluies.
En outre, le ministre porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly a également évoqué un accompagnement destiné aux propriétaires ayant « un titre foncier en vue d’acquérir des parcelles en pleine propriété ». « Il y a des sites qui sont aujourd’hui identifiés. Il y a notamment, vers Songon, 36 hectares où on va pouvoir héberger environ 3 000 lots de 75 m² à 100 m² qui seront mis à la disposition de tous ceux qui seront déguerpis. On a parlé aussi d’un bail emphytéotique avec un loyer donc de 10 000 francs par mois. Ce bail va durer d’une période de 20 à 25 ans, mais au bout, les nationaux pourront avoir la pleine propriété sur ce bail emphytéotique », a-t-il expliqué.
Le gouvernement a aussi, identifié un site potentiel pour le recasement des populations et dont les travaux d’urgence d’aménagement de voies, d’adduction en eau et en électricité seront lancés incessamment pour un coût global de 15 milliards de FCFA. Une autre mesure forte concerne l’allocation d’une aide à la construction d’un montant forfaitaire de 1 million de FCFA par famille en vue d’accompagner chaque famille dans la construction de son logement.
Dénommé Cellule aménagement des quartiers précaires du District autonome d’Abidjan et logée à la Primature, cet organe spécialement créé pour éviter que les populations ne se réinstallent sur les lieux, est chargé d’assurer le suivi des déguerpissements.
Pour finir, il faut noter que l’opération de déguerpissements initiée par le District autonome d’Abidjan et qui a ému l’ensemble du pays, porte sur une trentaine de quartiers localisés dans des zones à risques et exposées, en permanence, à des inondations et des glissements de terrain causant depuis 2005, la mort de plus de 340 personnes, soit 10 à 15 personnes par an.
Samiratou KASSOUMOU