(Une première victoire diplomatique de gagner)
Il a fallu que le président Patrice Talon hausse le ton pour obtenir la redéfinition des termes de l’échange avec son homologue de la junte au pouvoir au Niger.
Avec ces militaires, la simple diplomatie classique ne suffit pas à leur faire entendre raison. Il fallait brandir la carte de la souveraineté pour obtenir le nombre de décibels suffisants pour déboucher les oreilles à Abdourahamane Tiani et sa bande. Et c’est ce que le Bénin a fait à travers cette interdiction qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Cela a eu pour conséquence, l’entrée dans le conflit, de la partie chinoise. C’est le grand patron de la société mère de Wapco qui est descendu pour jouer sa carte en convoquant les deux autres parties à la table de négociation. Et c’est pour prouver son amour pour les populations nigériennes et montrer sa bonne foi à continuer les relations avec tous ses voisins, que le président Talon a instruit ses ministres d’autoriser l’embarquement du premier navire. Plus qu’un signe d’ouverture de la partie béninoise dans ce contrat, le président Talon a envoyé un message fort à Tiani qu’il n’est pas dans le chantage mais juste dans une expression de la souveraineté de son pays. Ce n’est pas une affaire de bras de fer, ni de gros bras. Mais plutôt une affaire de finesse et d’intelligence au service du grand nombre.
Espérons que Tiani n’exige pas qu’on lui explique cette théorie en peuhl ou en haoussa d’abord.
Aboubakar TAKOU