En visite officielle au pays de Lula da Silva, le président béninois vante les mérites de son pays et gagne la confiance de ses hôtes. Il a montré le niveau d’évolution de son pays sur le plan de développement. Et pour ce développement plus prospère et émergent, il entend redynamiser les relations historiques existant entre le Brésil et le Bénin. « Je ne suis pas venu au Brésil pour demander de l’aide. Le Bénin n’a pas besoin d’aide. Le Bénin est favorable à la coopération. Mais ce qui nous caractérisait jadis, que les pays africains passent leur temps à demander de l’aide ne caractérise plus le Bénin », a-t-il justifié. Une déclaration qui vient mettre en lumière sur le but précis de son voyage, car pour d’autres il se serait rendu au Brésil pour demander de l’aide.
En outre, le président Patrice Talon a stipulé que le continent africain est aujourd’hui, seul responsable de son sous-développement. Pour lui, c’est une erreur de continuer à s’accrocher aux douleurs de l’esclavage, du colonialisme et du néocolonialisme pour justifier que les autres empêchent l’Afrique d’émerger. « Cela nous faiblit, cela nous rend vulnérables. Cela fait que nous ne nous rendons pas compte que nous avons le même potentiel que les autres. Sans oublier les douleurs du passé, si nous nous libérons de cet esclavage nouveau qui est notre souvenir, nous allons nous développer », a indiqué le président Patrice Talon.
Le président de la rupture justifie la part du colonialisme dans le sous-développement de l’Afrique. « L’Afrique est faible, pas seulement à cause de l’esclavage, pas seulement à cause du colonialisme, pas seulement à cause du néo-colonialisme », a-t-il d’abord souligné. À l’en croire, « ce n’est pas parce que l’Afrique a été vidée de son énergie, ce n’est pas parce que l’Afrique a été colonisée que la faiblesse d’aujourd’hui de l’Afrique est exclusivement liée à ce passé. C’est trop facile de tenir ce prétexte pour justifier la faiblesse durable et peut-être même éternelle de l’Afrique », a-t-il déclaré.
Alassane IMOROU SANDA