PATRICE TALON, PANAFRICANISTE OU SUPPÔT DE LA FRANCE ?
Les nouvelles petites dictatures africaines nées des différents putschs sur le continent et plus précisément en Afrique occidentale, justifient leur action par cet engouement de la jeunesse africaine au panafricanisme.
Pour badigeonner leur forfaiture, ces dictatures militaires s’attachent des services d’une toute aussi nouvelle race de jeunes et vieux rapaces maquillés en panafricanistes pour escroquer leurs victimes au pouvoir dans ces pays.
Kémi Séba, Nathalie Yamb, Franklin Nyamsi, Fouth Ndedi et les autres, ont tous trouvé, après la décision de la CEDEAO de faire fermer les frontières aux pays des putschistes, en Patrice Talon, la proie à livrer facilement à la vindicte populaire de la jeunesse africaine.
Ils le traitent tous de suppôt de la Françafrique à l’instar des préfets de Paris en Afrique, Alassane Ouattara, l’ancien président Macky Sall et leur vétéran, le Camerounais Paul Biya.
Or, dans la réalité, le président béninois est à l’antipode de ce à quoi on veut l’assimiler. Patrice Talon est de loin le seul président africain à avoir posé contre l’ancienne colonie, les jalons d’un panafricanisme à toute épreuve.
C’est lui qui a osé parler dans l’intérêt de l’une des cultures africaines, de la restauration du Vodoun, patrimoine culturel du peuple du Dahomey. Une décision qui justifie à elle seule, la haine viscérale que lui vouent des membres du clergé de l’Église catholique romaine. Et comme le sang de nos ancêtres qui coule dans ses veines, a trouvé en lui, la meilleure tribune pour s’exprimer, c’est encore lui, Patrice Talon qui réussit le retour sur la terre de ses ancêtres, des trésors royaux arrachés à coup de canon et de fouets à la terre africaine.
Il démystifie le palais présidentiel de son pays en y faisant exposer lesdits trésors à la Marina au profit de milliers de visiteurs venus de tous les continents. Ce faisant, la présidence béninoise a montré aux puissances coloniales que l’idée selon laquelle les anciennes colonies n’auraient pas suffisamment de ressources et de sciences pour conserver lesdits trésors, est bien fausse. Puisque ces preuves évidentes de la grandeur de notre civilisation, séjournent toujours au Bénin.
Dans cette même veine, le président Talon a initié et finalisé la plus grande représentation des Agodjiés du Dahomey sous la forme d’une géante statue dénommée, l’Amazone. Elle est aujourd’hui la fierté et la reconnaissance palpable de la bravoure de la femme africaine. Idem pour la statue du roi Bio Guèra. Toujours parlant de la promotion de la femme africaine, c’est toujours lui Talon qui initie cette réforme politique qui porte à un nombre jamais imaginé depuis les indépendances, la représentativité de la femme au parlement. Dans le même temps, il supprime le visa d’entrée à tout ressortissant de pays africains en direction du Bénin. Et il en sera de même pour une loi qui accordera la nationalité béninoise à tout afrodescendant désireux de revenir sur la terre de ses ancêtres.
Un rêve caressé jadis par les grands noms du panafricanisme, Marcus Garvey et autres. Ça, c’est du Patrice Talon cru, palpable, bien loin des verbiages insipides et inféconds qu’on entend par-ci par-là de la bouche puante de supposés panafricanistes à la petite semelle, prêts à l’ouvrir au profit de militaires surexcités à l’idée »d’occuper un palais présidentiel. »
Qui donc de ces énergumènes et du président béninois, doit être appelé PANAFRICANISTE ?
Aboubakar TAKOU