Les députés du groupe parlementaire les démocrates ont saisi l’occasion hier, jeudi 04 juillet 2024, juste après la séance plénière consacrée aux questions d’actualité posées au gouvernement pour donner une conférence de presse à la salle Antoine IDJI Kolawolé sur la situation du décès de leur camarade RADJI Latif, un détenu politique mort menottes en mains.
Pour les députés de l’opposition parlementaire, il est universellement reconnu que la prison n’est pas un lieu de soin, et de ce fait, le maintien en détention d’une personne gravement malade pose un problème au regard de l’exigence de respect de la dignité des personnes détenues. Ils justifient leur déclaration par les articles 8 et 18 de la constitution du Bénin : « La personne humaine est sacrée et inviolable. L’État a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger. Il lui garantit un plein épanouissement. A cet effet, il assure à ses citoyens l’égal accès à la santé, à l’éducation, à la culture, à l’information, à la formation professionnelle et à l’emploi » et « Nul n’a le droit d’empêcher un détenu ou un prévenu de se faire examiner par un médecin de son choix. »
De ce fait, les députés du groupe parlementaire Les Démocrates estiment que la vie humaine a une valeur spéciale et qu’elle mérite et doit être protégée et respectée. C’est pourquoi ils estiment que ces enseignements semblent échappés au gouvernement de la rupture qu’il invite à ne pas être un pouvoir cruel et sans cœur, pour priver un pensionnaire carcéral malade, de soins appropriés jusqu’à l’aggravation du tableau clinique.
Les députés du groupe parlementaire Les Démocrates par la même occasion ont dénoncé cet acte qu’ils qualifient de déshumanisant. Ils attirent par ailleurs une fois encore l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur la situation dans les prisons. Ils n’ont pas manqué de dire leur profondes compassions aux familles éplorées et de souhaiter la paix à l’âme du défunt camarade Latif RADJI.
Ernest LATOUNDJI