Interpellé dans la nuit du lundi 12 Août dernier aux environs de 22 heures à Lomé au Togo, le cyber activiste Steve Amoussou alias Frère Hounvi connu pour ses chroniques vitriolant le pouvoir de la rupture, sera ce lundi 19 août 2023, face au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Depuis cette interpellation, l’opposition et ses soutiens ne cessent de monter au créneau pour apporter leur soutien à l’interpellé. Matin Rodriguez, Amissétou Affo Djobo, Valentin Djênontin, Omar Arouna, Les Démocrates et autres n’ont pas hésité un seul instant pour se faire entendre en apportant leur soutien à Steve Amoussou. Bref, une mobilisation comme si l’opposition venait de perdre sa colonne vertébrale. Pendant ce temps, motus et bouche cousue du côté de la mouvance. Rien à l’horizon, venant de la mouvance. Le Bloc républicain d’Abdoulaye Bio Tchané, l’Union progressiste le renouveau de Joseph Djogbénou, le Moele-Bénin de Jacques Ayadji, la Renaissance nationale de Claudine Prudencio, devraient sortir pour contrer les attaques de l’opposition envoyant leurs élus ou cadres au charbon. Ou mieux, les ministres, directeurs et autres personnalités de la mouvance devraient sortir pour assumer leur rôle de mouvanciers, de boucliers de la rupture. Mais personne ne veut parler. Personne ne veut prendre de balles perdues. Personne ne veut prendre de coup pour Talon alors qu’ils bouffent sous Talon. C’est à croire qu’il n’y a pas de cadres dans cette mouvance pour venir techniquement défendre Talon. Où sont passés Yvon DETCHENOU, Benoît DATO et les autres ministres, Barthélémy Kassa, Orden Alladatin, Issa Salifou, Nassirou Arifari-Bako et compagnie ?
Il faut laisser le chef Patrice Talon, gérer ses patates chaudes, car, doivent-ils se dire, c’est lui qui est au pouvoir. Donc, il faut éviter de prendre gratuitement une paire de gifle dans la bagarre d’autrui. Alors, on reste dans sa coquille, dans son cocon parce que dans moins de deux ans, le président Patrice Talon aura fini son second mandat. Cela démontre comment les gens disent aimer Talon. Rien que des poltrons, des couards. Des mouvanciers dans la bouche, mais pas dans les actes à un moment où leur patron a le plus grand besoin d’eux. Et ils savent pertinemment qu’il ne le leur demandera pas, mais il ne manquera pas de prendre bonne note de leur inactivité à un moment où il devait y avoir une levée de boucliers.
Autrement dit, ils n’ont pas leur intérêt en jeu, car ce ne sont pas des batailles électorales au cours desquelles ils se révèlent en véritables bêtes politiques. De toute façon, à la lecture de cette situation, le président Talon peut déjà avoir une petite idée de ceux qui vont vite le lâcher dès la fin de son mandat. Car il n’a pas une mouvance solidaire si ce n’est que celle d’intérêts personnels où les gens ne font son jeu que quand ils veulent un poste, une nomination dans le gouvernement ou dans une direction. A moins que tous soient en train de déplorer ou pleurer dans leur coin, l’arrestation du webactiviste Frère Hounvi pour ses chroniques.
Bref, une mouvance en lambeaux brille par son inaction malgré tout ce qu’elle regorge pendant que l‘opposition fait front commun. Seuls Rachidi Gbadamassi et Bertin Koovi acceptent eux prendre coups, être insultés ou offrent leur poitrine pour protéger le chef. En dehors d’eux, c’est maïs !!! Et c’est pitoyable ! Dans tous les cas, ce silence en dit long sur leur inaction d e la mouvance. Au président Talon de prendre ses responsabilités, parce que les gens ne l’aiment pas tout simplement. Au moins, cette affaire de Frère Hounvi lui aurait permis d’apprécier le niveau d’amour de sa famille mouvancière.
Akkilou YACOUBOU
