Auditionné ce mardi 20 août 2024, Frère Hounvi de son vrai nom Steve Amoussou, est désormais derrière les barreaux. Placé en détention provisoire, les charges portées contre lui, sont les suivantes : « harcèlement par voie électronique, publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion » avec sa prochaine audience programmée pour le 7 octobre 2024.
Certes, c’était prévisible, mais les opposants au régime de la Rupture espéraient quand même que leurs différentes mobilisations allaient contribuer à infléchir la décision de la cour de le déposer en prison après son audition et ce jusqu’à la nouvelle audition prévue le 07 octobre prochain. Rien n’y fit ! Les juges de la Criet ne se sont pas laissées intimidés par quelque manifestation que ce soit. Et il n’en pouvait pas être autrement parce que ce ne sont pas des novices qui y siègent au sein de la Cour. Mais alors, pourquoi cette mobilisation quand on sait qu’il faut laisser la justice faire son travail ou lui faire confiance afin que le droit soit dit ?
C’est parce que l’arrestation de Frère Hounvi est un grand coup porté à l’opposition, qu’elle a du mal à digérer cela. Frère Hounvi était tout pour l’opposition. La voix et la voie. Sans lui, il n’y a plus de voix pour dénoncer, critiquer, interpeller et appeler à la mobilisation. Car au-delà du parti Les démocrates qui connaissant ses limites, c’est maïs pour le pouvoir en place. Alors, que cette arrestation de Frère Hounvi ou que cette voix disparaisse du paysage politique béninois à moins de deux ans des élections générales de 2026, il y a à avoir peur, car les données changent catégoriquement. Et que peuvent désormais les 28 députés du parti Les Démocrates aujourd’hui avec Frère Hounvi en prison ? Véritable question avec cette nouvelle donne qui chamboule tous les calculs avec la panique au sein de l’opposition et la concentration dans le camp de la mouvance appelée à se concentrer sur ses dossiers alors d’être interpellé par-ci par-là pour informer ou confirmer telle ou telle autre information que Hounvi aurait sortie.
Tout cela étant maintenant conjugué au passé, l’opposition devient du coup orpheline et devra chercher une autre voix pour espérer trouver la meilleure voie d’ici aux échéances de 2026. Ce qui n’est pas une mince affaire pour trouver un remplaçant à Frère Hounvi qui au regard des charges, ne pourra pas se sortir d’affaire avant 2026. Alors, comment l’opposition pourrait-elle renaître après ce coup dur ? That’s the question ? Affaire à suivre !
Akkilou YACOUBOU