Bertin Koovi, président de l’alliance Iroko, a livré sa réaction face aux récents développements de l’affaire de tentative de coup d’État impliquant Olivier Boko et Oswald Homeky. Après la déclaration officielle du procureur Mario Mètonou ce mercredi, il a pris la parole pour s’adresser à ses compatriotes, en évoquant la gravité de la situation tout en appelant à la prudence et au respect de la justice.
Dans sa réaction, Bertin Koovi a commencé par rappeler la nécessité d’attendre les clarifications du procureur avant de se prononcer. Il a fermement rejeté les accusations de complot attribuées au président Patrice Talon, qu’il a qualifiées de spéculations de « complotiste ». « Il n’y a aucun complot de la part du président Talon, au contraire c’est le président qui est présumé avoir échappé à un complot, une trahison. » Dit-il.
Par ailleurs, il fait remarquer que les déclarations du procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme ne constituent pas un verdict de culpabilité. Autrement dit, les accusés sont pour le moment de présumés innocents jusqu’à ce que la justice se prononce.
Ce moment est d’autant plus délicat pour Koovi, car il révèle que l’un des principaux mis en cause, Olivier Boko, est son frère. Il se dit attristé par cette situation et rappelle qu’il avait, par le passé, mis en garde son frère contre l’idée de briguer la présidence en défiance de Patrice Talon. Selon lui, l’avenir du Bénin ne peut être construit par des coups d’État ni par des manœuvres politiques destructrices, mais plutôt par la fidélité aux institutions et aux lois républicaines. « Le Bénin a une âme car je ne veux pas imaginer ce qui se serait passé si à un niveau quelqu’un n’avait pas rejeté l’argent pour la fidélité à la république. » Déclare-t-il.
Koovi exprime également sa reconnaissance envers ceux qui ont choisi la fidélité à la République plutôt que l’argent ou les tentations de renversement du régime. Il appelle à tirer des leçons de cette affaire, en particulier pour ceux qui cherchent à modifier à tout prix le code électoral, pouvant parfois perdre de vue l’essence même de la stabilité politique.
Sur un ton plus spirituel, Koovi en appelle à Dieu pour avoir épargné le Bénin d’un « avenir sans lendemain », et il implore que justice soit faite de manière impartiale. Il déplore que des sommes d’argent considérables aient été découvertes dans cette affaire, tout en marquant une certaine ironie sur sa propre situation de leader politique sans moyens financiers. Il en profite pour rappeler que le Bénin dispose d’une armée républicaine, consciente de ses responsabilités et attachée à la défense des institutions démocratiques. « La justice Béninoise est heureusement indépendante, elle va nous présenter les faits. C’est quand même triste que le nom de Oliver Boko soit mêlé à un tel sujet. » Affirme-t-il.
Enfin, Koovi réitère son soutien indéfectible à Patrice Talon, tout en soulignant la nécessité pour le président de la république de continuer à faire confiance à ses collaborateurs malgré la méfiance que cette affaire pourrait générer. Il termine en appelant à la prudence, à la loyauté et à la justice, tout en espérant que son frère Olivier Boko soit à la fin de tout cela reconnu innocent des accusations portées contre lui.
Vignon Justin ADANDE