Depuis 2016, le gouvernement béninois s’est engagé dans une série de réformes ambitieuses pour redresser le secteur éducatif, particulièrement dans les enseignements maternel et primaire. Ces réformes ont été entreprises dans trois domaines clés : le cadre légal et institutionnel, les infrastructures scolaires et les ressources humaines. Grâce à ces efforts, le Bénin a connu des améliorations significatives dans la qualité de l’éducation offerte aux jeunes apprenants.
Pour son passage sur l’émission « PAG 2021-2026 » dans le sous-secteur des Enseignements Maternel et Primaire, Salimane KARIMOU, le Ministre desdits Enseignements a passé en revue les trois principales réformes concernant un encadrement stratégique du droit de grève, la construction des infrastructures pour combler les lacunes en salles de classe et cantines scolaires et les ressources humaines pour le renforcement nécessaire du corps enseignant et de l’encadrement. Dans ses explications, Salimane KARIMOU, le Ministre desdits Enseignements a fait savoir qu’avant 2016, le secteur éducatif béninois était souvent perturbé par des grèves répétées, compromettant la régularité des années scolaires. Avec des années scolaires réduites à cinq mois au lieu de neuf, les élèves étaient souvent livrés à eux-mêmes, et l’école publique perdait de sa crédibilité. Cependant, une réforme majeure entreprise en 2016, visant à encadrer le droit de grève, a permis de stabiliser le système éducatif.
Désormais, les années scolaires suivent un calendrier normal, de septembre à juin, à l’instar des pays développés. Cette réforme a restauré la confiance des parents dans l’école publique, une confiance renforcée par les bons résultats observés aux examens de fin d’année. Aujourd’hui, cette initiative est saluée tant par les enseignants que par les parents d’élèves.Ensuite, l’amélioration des infrastructures scolaires a été un autre chantier majeur du gouvernement. En 2016, le déficit de salles de classe dans l’enseignement primaire atteignait près de 8 800 unités. En réponse, le gouvernement a lancé un vaste programme de construction et de réhabilitation. De 2016 à 2023, 8 000 nouvelles salles de classe ont été construites, et 3 000 autres ont été réhabilitées, permettant de réduire le ratio élèves/salle de classe à 40, en dessous de la norme établie par l’EQF de 50 élèves par classe. Par ailleurs, les cantines scolaires, un outil crucial pour la rétention des élèves, ont été étendues à plus de 80% des écoles publiques, contre seulement 17% en 2016.
Ce programme garantit désormais un repas quotidien à 1,3 million d’enfants, améliorant considérablement le taux de rétention scolaire.Pour finir, le manque d’enseignants qualifiés était une des faiblesses du système éducatif béninois avant 2016. Le déficit d’enseignants atteignait 12 126, obligeant les parents à recruter des communautaires sans formation adéquate pour encadrer leurs enfants. Pour pallier cette situation, le gouvernement a lancé une campagne de recrutement massive : 3 461 enseignants contractuels ont été embauchés en 2017, et plus de 16 000 assistants maternels et primaires (AME) ont été déployés sur l’ensemble du territoire. Ce renforcement s’est accompagné de mesures pour améliorer les conditions de travail des enseignants et leur offrir une formation continue de qualité. De plus, le corps de contrôle et d’encadrement pédagogique a été élargi, avec le recrutement de 151 inspecteurs et 300 conseillers pédagogiques supplémentaires.
En parallèle, le secteur éducatif s’est engagé dans la modernisation numérique avec l’introduction de la plateforme EducMaster. Cette plateforme centralise la gestion scolaire, permettant un suivi optimal des élèves et enseignants, et facilitant la communication entre les établissements et les parents.