Le 11 octobre 2024, le prix Nobel de la paix a été décerné par le comité Nobel norvégien à l’organisation japonaise Nihon Hidankyo, qui rassemble les survivants des bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki en 1945. Le président du comité, Jorgen Watne Frydnes, a souligné que l’organisation a été récompensée pour sa démonstration à travers des témoignages que l’utilisation d’armes nucléaires ne doit plus jamais se reproduire.
En effet, c’est une organisation qui a longtemps milité pour l’abolition des armes nucléaires, dans un contexte mondial marqué par les préoccupations croissantes concernant l’utilisation de telles armes, notamment en Ukraine. Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a salué cette distinction en soulignant son importance et en affirmant que le choix de récompenser une organisation engagée dans la lutte contre les armes nucléaires était extrêmement significatif.
Le président du comité, Jorgen Watne Frydnes, a également mis en avant la responsabilité des puissances nucléaires telles que la Russie, les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et la France dans la prévention de la prolifération des armes nucléaires. Il a mis en avant l’importance de maintenir le tabou nucléaire et a rappelé que nous avons tous une responsabilité en ce sens, particulièrement les puissances nucléaires. « Le prix de cette année met l’accent sur la nécessité de maintenir le tabou nucléaire. Nous avons tous une responsabilité à cet égard, en particulier les puissances nucléaires », a-t-il déclaré.
À différentes occasions par le passé, le prix Nobel de la paix a été décerné en reconnaissance des efforts déployés pour promouvoir l’interdiction des armes de destruction massive. En 1975, le premier lauréat était le dissident soviétique Andrei Sakharov, suivi en 1985 par l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire.
Jean De Dieu TRINNOU