l’OPS-Afrique réagit et interpelle les autorités judiciaires
L’Observatoire pour la Promotion de la Santé en Afrique (OPS-Afrique) a publié, le 30 octobre 2024, un communiqué de presse pour dénoncer une défaillance criante des institutions judiciaires et sanitaires.
En effet, depuis deux ans, une affaire judiciaire concernant l’ablation présumée sans consentement du rein d’une citoyenne togolaise peine à avancer devant les tribunaux, malgré l’urgence et la gravité de la situation. Les faits rapportés par l’OPS-Afrique sont d’une gravité indéniable: une femme, qui exerçait comme accoucheuse, a perdu un rein lors d’une intervention chirurgicale réalisée dans des conditions suspectes, sans son consentement ni celui de sa famille. Désormais incapable de rester debout plus de cinq minutes, elle a dû renoncer à sa profession, subissant des dommages physiques et moraux irréparables. La victime, privée d’un organe vital, lutte pour sa santé dans un contexte où les procédures semblent se perdre dans la bureaucratie et l’indifférence.
Alors, L’OPS-Afrique s’interroge sur cette lenteur judiciaire qui frôle l’abandon, se demandant comment une affaire aussi sensible, mêlant éthique médicale et droits humains, peut traîner aussi longtemps. Le communiqué appelle à une prise de conscience collective et accuse implicitement les autorités d’inaction, voire de complicité. Au-delà de la situation de la victime, ce scandale interpelle sur la qualité et la rigueur des pratiques médicales dans les hôpitaux togolais. L’absence de consentement éclairé pour une intervention aussi invasive remet en cause le respect des normes éthiques et des droits fondamentaux des patients.
Pour finir, l’OPS-Afrique exige des autorités qu’elles réagissent avec fermeté en ordonnant une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur la disparition du rein de la patiente. L’organisation réclame également des sanctions exemplaires contre les auteurs et leurs complices pour rétablir la confiance publique.
Samiratou KASSOUMOU