(Le président Talon n’a eu la malchance que d’exécuter une décision de justice)
L’activisme de l’ancien général et ancien directeur de la police nationale, Louis Philippe Houndégnon, cache plusieurs frustrations. Mais la première pour laquelle il serait prêt à brûler le Bénin sous Talon, porte sur le retrait de son grade de contrôleur général. Lequel fait tomber directement celui de général qu’il portait. Mais il n’était pas seul dans le dossier.
Pour l’histoire, il faut rappeler que le commissaire principal Houndégnon n’avait jamais porté le grade de divisionnaire, contrôleur général avant que le président Yayi, tout excité à l’époque de voir le jeune policier lui rendre des services politiques, le bombarde général au même moment que d’autres policiers de sa galaxie.
Une nomination qui a poussé certains supérieurs de Houndégnon et consorts, à saisir la Cour suprême contre, en fait le grade de contrôleur général que Yayi avait sauté.
Avec le temps, la Cour a rendu une décision. Malheureusement, elle qui a été saisie sous Yayi a rendu sa décision sous la Rupture qui se veut respectueuse des décisions de cette institution. Conséquence: Houndégnon et les autres se sont vus retirer ce dont ils n’avaient pas droit. Mais il s’en prend au président Talon au lieu du président Yayi qui, dans ses excitations du moment n’avait pas pris le soin de respecter le parcours du policier, avait mal déplacé le curseur. Houndégnon pouvait aussi s’en prendre à ses supérieurs de l’époque, Hounssinou Martial et Agbossaga. Ils étaient signataires du recours qui les a fait tomber. Ce n’est pas le président Talon.
À cela maintenant, il faut ajouter l’affaire de la retraite d’office qui a frappé par hasard, le policier qui avait déjà du mal à digérer son retrait de grade de contrôleur général et par conséquent, celui de général. Voilà ce qui explique l’activisme subite de Louis Philippe Houndégnon contre le président Talon. Mais dans les coulisses, l’activisme cache un autre plan plus vicieux que les services compétents de l’État ont déjà révélé à leur hiérarchie. Si l’ancien Dg/PN tient coûte que coûte à être arrêté pour déclencher quelque chose, qu’il sache que c’est à l’endroit où il se réfugie que les autres dorment. Ils ont sans doute une avance sur lui. Sa dernière réponse à un journaliste en dit long sur son plan. L’Etat doit prendre ses responsabilités. Il ne revient pas à un citoyen fut-il frustré ou détenteur de capacités exceptionnelles au combat, de menacer l’autorité suprême d’un pays.
À suivre !
Aboubakar TAKOU