Le projet de budget, gestion 2025, du Ministère du tourisme, de la culture et des arts s’équilibre à un montant de 65.131.900.231 FCFA et répartis en dépenses ordinaires à 6. 331. 934. 240 FCFA et en dépenses en capital estimées à 58. 799. 965.991 FCFA. Le ratio dépenses de personnel sur dépenses de fonctionnement s’établit à 25,37% en 2025 contre 26,25 % en 2024. En comparaison avec le budget de 2024, les ressources financières allouées au Ministère du tourisme, de la culture et des arts en 2025 connaissent une hausse globale de 38,86%. Le ministre Jean-Michel Abimbola était vendredi dernier devant la commission budgétaire pour défendre les grandes lignes des projets et programmes contenus dans ce projet de budget. Selon lui, l’augmentation des dépenses en capital est de 45,10%. Quant aux dépenses ordinaires, elles ont connu une baisse de 0,76 %.
Répartition du budget 2025 par programme
Un montant de 57.310.937.548 FCFA a été alloué aux actions du programme tourisme. -Les crédits affectés au programme Culture et arts sont de 4.811.619.098 FCFA. -En ce qui concerne le programme Support, il reçoit un montant de 3.009.343.585 FCFA. Il en résulte que les crédits alloués au programme pilotage représentent 4,62 % du budget de 2025 tandis que les crédits des programmes métiers en représentent un poids de 95,38%.
Les actions à mener en 2025
Les priorités d’intervention du Ministère du tourisme, de la culture et des arts pour la gestion 2025 sont larges et variées. Dans le secteur du tourisme : – lancement de la destination Bénin ; – poursuite de la mise en œuvre du Plan de sécurisation du Parc Pendjari/W ; – poursuite des travaux de réalisation des infrastructures à Ganvié ; – poursuite des travaux des ouvrages du complexe « Marina » ; -poursuite des travaux de construction du village de vacances de type CLUB MED ; -démarrage des travaux de la construction du Musée des Rois et des Amazones du Danhomè (MuRAD) ainsi que la réhabilitation des Palais royaux d’Abomey ; -poursuite des travaux d’aménagement du musée Akaba Idenan de Kétou ; -construction du Musée d’art contemporain de Cotonou. -démarrage de la construction de la maison Guèlèdè de Kétou ; -poursuite des travaux de réhabilitation et d’aménagement des couvents Vodun ; – poursuite des travaux de construction/réhabilitation des infrastructures à Ouidah ; – travaux d’aménagement et d’entretien des produits touristiques existants ; intensification des actions de valorisation des sites, attraits touristiques et leurs voies d’accès ; -poursuite et la finalisation des travaux de construction du MIV ainsi que la réhabilitation du MEASA et du Palais Honmè. Dans le secteur de la culture : – mise en service de plusieurs infrastructures culturelles ; – poursuite de la généralisation progressive des classes culturelles ; – démarrage de la construction des arènes culturelles ; – structuration des filières professionnelles et économiques et des mécanismes de financement du secteur culturel et artistique ; -mise en œuvre des dispositifs et des mesures inscrites dans la nouvelle loi sur la protection du patrimoine culturel ; -dynamisation de la coopération muséale et la circulation des biens patrimoniaux ; -dématérialisation de l’accès des populations aux ressources documentaires et aux services de lecture publique ; le démarrage des travaux de construction du Quartier culturel de Cotonou (QCC) ; -réalisation de la phase 3 des fresques du mur du Port autonome de Cotonou.
AUTRES GRANDS CHANTIERS ENVISAGES
- organisation du festival des masques ; l’organisation du mois de la mode ; Organisation du Festival « Vodun days » à Ouidah ; Organisation des NACC 2025 ; – organisation du salon national du livre ; -organisation du Grand Prix littéraire ; -organisation de l’édition 2025 de l’événement “Chante et danse avec l’Amazone » ; -participation du Bénin au Salon international du textile africain (SITA) et l’organisation de la Journée Internationale du Souvenir de la Traître Négrière et de son Abolition (JISTNA).
Tenant compte des recommandations qui ont été formulées par les députés les années antérieures, notamment en 2023, le Ministère du tourisme, de la culture et des arts a prévu de démarrer le projet d’aménagement de la berge lagunaire de Porto-Novo pour en faire un site touristique balnéaire. Ceci, à travers des actions concrètes. Les études techniques, le développement d’un Plan d’aménagement durable, la finalisation du plan de financement et le démarrage des travaux sont, en effet, pris en compte par le budget 2025.
Pour le ministre Jean-Michel ABIMBOLA, il sera aussi question de l’aménagement de la mare aux caïmans de l’Arrondissement de Goumori (Banikoara) pour en faire un site touristique. -zonage de réseaux de salles de cinéma et leurs équipements pour de nouvelles constructions.
EXÉCUTION DU BUDGET 2024
Point d’exécution
Avant d’en arriver au projet de budget 2025, le Ministre Abimbola a fait le point de l’exécution du budget alloué à son Ministère au titre de l’année 2024 qui s’équilibre en charges et en ressources à 48.104.460.508 FCFA. Au 30 septembre 2024, cette dotation a été consommée à hauteur de 64,47% (base engagement) et 63,37% (base ordonnancement) contre respectivement 48,28 % et 46,64 % à la même période en 2023. Abstraction faite des dépenses de personnel, le niveau de consommation des crédits s’établit à 64,39% base engagement et 62,39% base ordonnancement. Hors ressources extérieures, le budget est exécuté à 95,59% (base engagement) et 93,96% (base ordonnancement) contre 69,99% et 67,01% à la même période en 2023. –
Difficultés rencontrées
Ces performances réalisées ne l’ont pas été sans difficulté. C’est du moins ce qu’a souligné le Ministre en charge du tourisme, de la culture et des arts. Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du budget, gestion 2024 sont, en effet, relatives : au manque d’infrastructures adéquates pour offrir un bon cadre de travail au personnel ; à l’insuffisance de matériels roulants pour la mobilité du personnel notamment au niveau des structures déconcentrées du ministère ; à la lenteur dans la procédure de passation des marchés publics due entre autres à l’insuffisance de ressources humaines à la PRMP ; à la non-désignation des chefs de cellule de contrôle des marchés publics au profit des structures sous-tutelle du Ministère (Agence de développement des arts et de la culture, Bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins, bibliothèque nationale du Bénin) ; l’actualisation du plan de formation en vue du règlement des problèmes de personnel ; le regroupement de toutes les structures centrales et techniques dans un même bâtiment en attendant la construction de la cité administrative ; la mise à disposition des directions départementales de matériels roulants ; le lancement par appel à candidatures ou en recourant au fichier national des hauts emplois du processus de désignation des chefs de cellule de contrôle des marchés publics au profit des structures sous tutelle.
Ernest LATOUNDJI
