Devenu constitutionnellement, le chef de file de l’opposition, le secrétaire exécutif national de la Fcbe, Paul Hounkpè n’est plus le simple responsable d’un parti de l’opposition à l’instar des responsables de l’Usl, du parti Les Démocrates et autres.
Dès lors, il ne peut plus faire les choses comme par le passé. Mais plutôt dans un cadre vraiment institutionnel conformément au nouveau statut qui est le sien et qui fait aujourd’hui, de lui, une institution de contre-pouvoir devant utiliser les mêmes canaux que l’Exécutif, pour faire les choses.
Donc, Paul Hounkpè ne pourra plus sortir librement piailler sur les ondes, ou faire dans un activisme politique parfois béat comme peut se le permettre monsieur tout le monde.
C’est pourquoi, dans une démarche politique mais cartésienne, il a, depuis un certain moment, entrepris de poser les problèmes qui minent la gouvernance du président Talon, à tous les présidents de toutes les institutions de la République.
Une démarche républicaine qui dénote de la sagesse et l’efficacité dévolues à ses nouvelles fonctions de contre-pouvoir et de chef de file d’une opposition que les Béninois veulent constructive pour le bien de notre pays.
C’est ainsi qu’il a pu souhaiter devant ses hôtes, que la résolution du problème de la détention des hommes politiques en conflit avec la République, prenne plutôt la voie politique que judiciaire.
Ne dirons-nous pas qu’un mauvais arrangement vaut toujours mieux qu’un bon procès ? Donc si les agissements et agitations des opposants que Bertin Koovi appelle maladifs, sont la partie visible de l’iceberg; le plus gros et invisible, est la densité du travail que fait le chef de file de l’opposition.
Le bien ne fait pas de bruit et le bruit ne fait pas de bien. Laissons Paul Hounkpè aller au bout de sa dynamique positive et se sera justice rendue à tous.
Aboubakar TAKOU