(Il n’a plus sa place dans une prison)
L’intervention hier devant la Criet, du préfet Codjia qui confirme avoir reçu des instructions de son supérieur hiérarchique, le ministre Barnabé Dassigli, efface de facto, toutes les charges contre le maire Georges Bada et ses coaccusés.
Le maire inculpé dans cette nébuleuse des 39 hectares avait toujours clamé son innocence et disait toujours avoir obéi aux ordres écrits de son supérieur hiérarchique, en l’occurrence le préfet Jean-Claude Codjia. Version que ce dernier a reconnue à la barre. Du coup, la justice n’a plus rien contre l’élu qui a fait son devoir conformément aux textes qui régissent son administration. Le nœud du problème étant ainsi dénoué.
C’est le contraire qui lui aurait valu des sanctions. Maintenant que le préfet a reconnu l’avoir instruit et lui ayant reçu ses ordres de son autorité de tutelle, les deux ont, dans la foi administrative, fait leur devoir ex-qualité et devait sortir des griffes de cette nébuleuse.
Il revient maintenant au ministre Barnabé Dassigli de répondre de ses actes. À moins que lui-même ait reçu d’ordre de la part de son chef qui n’est autre que le président de la République. Ce qui semble ne pas être le cas pour qui connaît le côté allergique du président de la République à voir la magouille prendre du muscle. Conséquence, Dassigli doit être seul à faire les frais de son appétit trop poussé pour les parcelles et l’argent des parcelles.
Aboubakar TAKOU