Le lancement officiel des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre a été fait ce lundi 25 novembre 2024 à la salle bleue du Palais des Congrès. Cet événement vise une mobilisation collective en faveur du respect total des droits des femmes et des filles au Bénin, dans le but de promouvoir une société plus juste pour tous.
Organisés sous le thème « Riposter et se Reconstruire après les violences », ces 16 jours d’activisme qui démarrent ce lundi et prennent fin le 10 décembre vont permettre de soutenir les victimes de violences et de les accompagner dans leur processus de résilience.
Lors de son discours, la présidente de l’Institut National de la Femme (INF), Huguette BOKPE Gnacadja, a exprimé une profonde lassitude face aux diverses formes de violences qui affectent la société béninoise. « Le progrès dans le domaine qui est l’objet de notre intérêt à ce jour, a été inspiré par un ras-le-bol décliné en ras de viol, ras de harcèlement sexuel, ras de mariage précoce, ras de discriminations, des plus subtiles aux plus flagrantes, faites aux femmes et aux filles, ras de violences physiques, psychologiques, économiques et autres commises sur elles à raison de leur sexe.’’ A-t-elle affirmé avant d’expliquer que les violences physiques, psychologiques et économiques subies par les femmes sont devenues des manifestations inacceptables à combattre vigoureusement. La présidente de l’Inf a également expliqué les thèmes de la riposte et de la reconstruction, en soulignant l’importance de protéger les victimes et de punir les agresseurs tout en les aidant à retrouver leur dignité. Au terme de son allocution, elle a lancé un appel à une alliance intersectorielle, dans laquelle chaque ministère va jouer un rôle essentiel, en renforçant les stratégies de riposte et de reconstruction en incluant une intégration systématique de la perspective de genre dans toutes les initiatives.
Quant à la Secrétaire exécutive de l’INF, Flore Djinou, elle a expliqué que « cette période, qui s’étend du 25 novembre au 10 décembre, est pour nous une opportunité unique de renouveler notre engagement politique à éradiquer ce mal qui hante nos sociétés. » Elle a évoqué aussi les Violences basées sur le genre (Vbg) comme « une grave atteinte aux droits humains ». Selon elle, les Vbg privent les victimes de leur dignité, de leur liberté et de leur capacité à s’épanouir dans le monde.
En prenant la parole, l’ambassadrice de la Belgique, Sandrine Plateau, a d’abord salué les initiatives du gouvernement envers les VBG et a mis en avant que le fait que les déplacements accroissent la vulnérabilité des individus face aux agressions sexuelles, physiques, aux viols, aux mariages forcés, aux mariages d’enfants, ainsi qu’à d’autres types. Elle a également expliqué que « Ces actes demeurent souvent cachés, en contribuant à un cycle d’impunité pour les agresseurs, instaurant ainsi un climat de peur et de stigmatisation qui entrave la guérison des survivantes et leur accès à la justice et au soutien nécessaire à leur rétablissement. »
Il est essentiel de renforcer la coordination et les engagements internationaux et de garantir un financement adéquat pour éradiquer la violence sexiste à l’échelle globale, a-t-elle fait savoir pour conclure.
Jean De Dieu TRINNOU