Amnesty International Bénin, en collaboration avec ses partenaires, a organisé ce mardi 26 novembre 2024, une caravane motorisée de sensibilisation à travers la ville de Cotonou. L’activité initiée dans le cadre de la campagne nationale sur l’éducation au droit à la santé au Bénin, a permis à cette organisation de sensibiliser et de dénoncer les situations compromettant le droit à la santé dans les formations sanitaires du pays.
Démarrée à la place de l’Etoile Rouge à Cotonou, la caravane motorisée de sensibilisation organisée par Amnesty International Bénin, a pris fin au siège du ministère de la Santé du Bénin sis à Akpakpa Pk3. À la fin de la caravane qui a rassemblé les membres d’Amnesty International Bénin, des Organisations Non Gouvernementale (ONG), et plusieurs acteurs de la société civile, une déclaration a été lue par Éric Orion Biaou, Coordonnateur éducation aux droits humains à Amnesty International. Déplorant les conditions de traitement des patients dans les centres de santé et hôpitaux, ainsi que les conditions d’accès à des soins de santé dans les prisons au Bénin, l’organisation a, dans sa déclaration, évoqué ses différentes actions menées pour lutter efficacement contre les violences des droits à la santé de la personne humaine notamment au niveau de la femme. En critiquant les conditions carcérales inhumaines des prisonniers, cette organisation a fait savoir que l’une de ses enquêtes réalisées dans quatre prisons, lui ont permis de découvrir qu’au moins 46 détenus sont morts entre janvier et juillet 2023, à cause des cellules sales, surpeuplées, sans accès à l’eau potable, et aux soins médicaux.
Sur la santé des patients dans les hôpitaux, Amnesty International Bénin a révélé dans sa déclaration, que les relations entre soignants et soignés en République du Bénin, sont loin d’être harmonieuses, dans un climat où l’on constate régulièrement des abus, allant même « de l’absence de consentement aux soins qui sont administrés aux patients, à des violences physiques ».
Amnesty International Bénin a également profité de cette caravane pour montrer aux femmes les signes et directives pour reconnaître et ainsi signaler une Violence Gynécologique et Obstétricale (VGO). Parmi les signes mis en lumière, nous pouvons noter : « l’absence d’explication claire sur les actes médicaux avant leur administration, les commentaires humiliants ou dégradants ou moqueurs sur votre corps ou votre état de santé, des remarques culpabilisantes sur votre choix de maternité ou de contraception, un examen ou intervention très douloureux sans prise en compte de votre douleur, ou refus d’écoute de vos besoins… »
Voici ci-joint l’intégralité de la déclaration lue par Éric Orion Biaou à l’issue de cette caravane motorisée de sensibilisation à travers la ville de Cotonou.
François D’Assise BATCHOLA