Le Béninois Libéré
Image default
Takou

Décryptage de la Constitution de 2019/ répercussions sur 2026 selon le livre du juriste Akoutodji : TALON PEUT RESTER AU POUVOIR JUSQU’EN 2036

(Charlatanisme ou démonstrations juridiques ? La réponse dans l’entretien accordé à BL TV)

Dans un contexte politique marqué par des interprétations diverses sur la constitution modifiées du Bénin, le juriste et apôtre missionnaire Appolinaire Akoutodji a apporté un éclairage sur la question des révisions constitutionnelles et les enjeux juridiques qui en découlent. Lors de son passage sur l’émission ‘’Confidences dans le Noir’’ de BL TV avec le journaliste Aboubakar Takou, il a partagé son expertise, notamment en tant qu’auteur du premier livre de droit constitutionnel consacré à la révision de la constitution béninoise en 2019. Il s’agit du livre « La formé républicaine et la laïcité dans africains révisée : La crise des Constitutions dénormativées » (Tome1 : Nouvelle constitution et Nouvelle république du Bénin depuis le 7 novembre 2019).
Il s’est également penché sur le cas sensible de la tentative de coup d’État contre le président Talon, en mettant en lumière les pratiques des avocats et les stratégies de défense actuellement en cours.
En effet, lors de l’émission Confidences dans le Noir, le juriste Apollinaire Akoutodji a expliqué qu’il est l’auteur du premier livre de droit constitutionnel sur la révision de la constitution du Bénin en 2019, ainsi que du tome 2 sur la révision de la constitution du Togo en 2024.
Concernant l’affaire tentative de coup d’État contre le président Talon, il a souligné que la commission d’avocat d’office sélectionne des avocats en fonction de leur profil. Dans son analyse du dossier, il a relevé que « la partie défense recourt à des techniques dilatoires pour retarder le procès, perturbant ainsi le bon déroulement de la procédure judiciaire. » Il a rappelé que « En droit, les lois spéciales prévalent sur les lois générales, » citant en exemple la Criet créée en 2018 au Bénin, relevant d’une loi spéciale en matière d’organisation judiciaire contrairement au code de procédure pénale, considéré comme une loi générale. « Ainsi, le recours à un jury de trois juges pour les affaires criminelles, au lieu des cinq magistrats prévus par le code de procédure pénale, n’est pas illégal en vertu de ce principe. » A-t-il déclaré.

Dans son livre, Apollinaire Akoutodji a dénoncé la révision de la constitution béninoise de 2019, et a critiqué le Parlement pour l’avoir modifié au tiers son contenu, outrepassant ainsi les limites lui sont fixées par la loi. Il a souligné que  » Il est important de préserver les principes républicains et la laïcité de l’État, » tout en mettant en garde contre le risque de faire disparaître la Constitution en touchant ces aspects. Akoutodji a critiqué la décision de la Cour constitutionnelle de ne pas examiner la constitutionnalité de cette révision, la qualifiant « d’injustice » bien qu’elle soit dans une dynamique d’accompagner les réformes. Il a remis en question l’article 2 de la loi constitutionnelle de 2019, en arguant que « prétendre que cette révision ne crée pas une nouvelle république est contestable. » Selon Appolinaire Akoutodji, « la loi était conforme à la Constitution. La Cour a changé sa position, en accordant au Parlement des pouvoirs de révision comparables à ceux du peuple, contrairement à l’article 156. Cela a créé un vide en matière de contrôle de constitutionnalité, car la Cour a outrepassé les compétences originelles en transférant celles-ci à l’Assemblée nationale pour la révision de la Constitution. » Le juriste Appolinaire Akoutodji a critiqué également l’absence de révision de l’article 23 pour tenir compte de cette nouvelle disposition, considérant cela comme « une erreur et une infraction aux normes constitutionnelles. » Akoutodji a soulevé des interrogations sur la révision constitutionnelle parlementaire, et évoqué également l’importance pour les parlementaires d’agir dans l’intérêt général au-delà des affiliations politiques. En outre, il a abordé la question de la limitation des mandats présidentiels à deux et a mentionné sa volonté de voir l’ancien président Boni Yayi déposer sa candidature pour les prochaines élections présidentielles tout comme le président Patrice Talon vu que c’est une nouvelle république qui est en cours. Selon lui, « Lorsqu’une situation juridique accorde des droits, il est essentiel de permettre à tous d’en bénéficier. C’est pourquoi je pense que le président Patrice Talon et le président Boni Yayi pourraient tous deux se présenter en 2026. » « Cette opinion n’est pas motivée par un positionnement politique, mais par la volonté de voir les droits acquis respectés.  » A-t-il ajouté.
Mieux, au regard de ses explications de cette nouvelle république qui est en cours depuis le 7 novembre 2019 et dont le commun des mortels n’a pas semblé s’en rendre compte, l’invité de ‘’Confidences dans le noir’’, trouve que cela remet le compteur à zéro pour le président Patrice Talon. Ce qui lui donne droit encore à 10 ans de plus. Donc, il pourrait être au pouvoir jusqu’en 2036 en participant aux élections de 2026 et 2031. Voilà les répercussions de cette révision constitutionnelle de 2019 qui apparemment paraissait simple et banale. Tout est bien expliqué dans son livre : livre « La formé républicaine et la laïcité dans africains révisée : La crise des Constitutions dénormativées » (Tome1 : Nouvelle constitution et Nouvelle république du Bénin depuis le 7 novembre 2019), qui ne coûte que 25.000 FCFA. Les dés sont ainsi jetés pour 2026 qui au regard de cet éclairage laisse beaucoup de perspectives. Il est important de suivre cette émission pour comprendre tout le développement du juriste et saisi la quintessence de cette cotitutionn de 2019.

Akoutodji a aussi expliqué ses objectifs en écrivant cet ouvrage, notamment celui « d’encourager les Béninois à s’intéresser désormais à la Constitution de 2019 et à en comprendre les implications par rapport à celle de 1990 ». Il a souligné qu’il ‘’est important de connaître et de respecter la loi fondamentale’’.
Enfin, il a abordé la question de sa neutralité politique dans l’interprétation de la Constitution par la Cour constitutionnelle, en évoquant ainsi son approche scientifique et juridique dans son travail.

Articles Similaires

Plaidoyer pour le vote d’une loi d’amnistie pour Madougou, Aïvo et les autres: VOYAGE DANS L’INTIMITÉ DU VRAI CRIME DE RÉCKYA MADOUGOU, LA SANCTION ET CE QUE PENSE AUJOURD’HUI PATRICE TALON

Akkilou YACOUBOU

Différence entre visite de chefs d’État et bonne gouvernance
Ce que le professeur Aïvo doit savoir

Akkilou YACOUBOU

Agitations stériles au Br pour invectiver le Sgn Abdoulaye Bio Tchané : LA RÉPONSE DU PRÉSIDENT TALON AUX MANIPULÉS

Aboubakar TAKOU

Laisser un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Le Béninois Libéré

GRATUIT
VOIR