(Et c’est pour cela que ses vieux réflexes l’ont poussé à renier diplômes et intégrité)
Voir maître Adrien Houngbédji attendre la fin d’un procès pour parler de faux complots et reconnaître le condamné Olivier Boko comme victime, c’est inexplicable pour un homme de droit.
On se demande ce qui peut bien motiver cet éminent juriste à mettre une si grosse croix sur tous ses diplômes, ses références internationales dans le domaine du droit. D’aucuns diront que c’est le ventre. Ils ont tort. Le manager en chef de son fonds de commerce politique, le Prd, n’a pas faim. Il a juste envie de prendre de l’argent aux autres. Leur revendre son Prd en carton puisque déjà bazardé à l’institution Union progressiste (Up), aujourd’hui Union progressiste le Renouveau. Mais le vieux qui flaire l’alléchant marché de 2026, ne souhaite pas rester en rade. Il doit nécessairement vendre quelque chose à quelqu’un. Voilà que le président Patrice Talon comme un humanoïde sait le lire aux rayons X. Il sait que son grand frère est capable de lui enfoncer un clou dans le crâne pour faire rêver Sébastien Ajavon et les autres qui ont encore quelque chose dans la poche. Soit le président Talon accepte de sortir le grand jeu pour le retourner contre ses bailleurs, soit il devra assister à des scènes d’une obscénité digne des films d’horreur. Par exemple, le fait de voir Olivier Boko en victime après une décision de justice qui le condamne à 20 ans de réclusion criminelle. Si on était dans une vraie démocratie, les juristes appelleraient cela, rébellion à décision de justice, pour troubler un peu le sommeil au vieux.
Ainsi, quand il parle d’exclusion alors que la plupart des lois qui pouvaient militer à cela, ont été fabriquées dans son laboratoire personnel comme président de l’Assemblée nationale, de quoi parle donc le président Houngbédji ? Le professeur Joël Aïvo était déjà en prison quand il pesait son logo et son R (Renouveau) en or dans la bascule du système partisan. Et c’est alors même qu’il est jeté en prison, qu’il trouvait les beaux mots pour vendre le duo Talon-Talata aux populations de Porto-Novo et environs. Aujourd’hui, pour » composer » Ajavon et ses soutiens, ceux qui furent jadis pour maître Houngbédji, des prisonniers de droit commun, sont subitement devenus, des prisonniers et exilés politiques.
En somme, le président Houngbédji peut peindre à lui seul l’arc-en-ciel. C’est un artiste. Les élections générales de 2026 sont trop juteuses pour qu’il ne fasse pas affaire avec son fonds de commerce. Seulement, il a oublié que le Prd a un acte de décès. L’Up de son collègue de barreau, Djogbénou, ne l’a pas fait qu’ingérer. C’était plutôt une opération de phagocytose consentie. Paix donc à l’âme du Prd. Le président Houngbédji doit demander pardon à ses marchandises, que dis-je, militants.
Aboubakar TAKOU