–L’intégralité de la plaidoirie de Dr Koovi devant la Cour Constitutionnelle
-Si « nous n’étions pas dans une nouvelle République il ne pourrait y avoir décalage sur la date de la prestation de serment du président de la république comme ce fut le cas en 2021. »
Le jeudi 6 février 2025, Bertin Koovi a clarifié sa position après avoir été convoqué devant la cour constitutionnelle par les citoyens Nourou Dine Moussa Mouhamed, Kouami Joseph Gabin Degbey, et d’autres. Son objectif est d’exposer ses arguments concernant la nouvelle constitution et de solliciter un avis sur la qualification juridique des modifications apportées.
Bertin Koovi a confirmé qu’il ne plaidait pas en faveur d’un troisième mandat, mais soutenait la possibilité pour le chef de l’État Patrice Talon de se présenter pour un second et dernier mandat. Bertin Koovi a souligné les avantages de la constitution actuelle, notamment l’introduction d’une Vice-présidente et l’extension du mandat des députés de 4 à 5 ans, ainsi que d’autres dispositions contenues dans les nouveaux textes. Il a mis en avant le décalage de la prestation de serment du président en 2021 comme témoignage de l’avènement d’une nouvelle République.
Bertin Koovi a affirmé sa conviction en l’existence d’une nouvelle constitution et a appelé le président de la Cour constitutionnelle à reconnaître la rupture constitutionnelle de 2019, qui instaure de ce fait une nouvelle République et autorise une éventuelle candidature de Patrice Talon pour un second mandat en 2026.
Par ailleurs, il a précisé que le président Talon n’a pas l’intention de briguer un troisième mandat et est prêt à quitter ses fonctions. Toutefois, si l’existence d’une nouvelle République est établie, Patrice Talon aurait le droit de se présenter pour un dernier mandat. « Le chef de l’Etat n’est pas demandeur d’un troisième mandat. Il est prêt à partir mais si la cour déduit que nous sommes dans une nouvelle République il aura le plein droit de revenir pour un second et dernier mandat. Dans le cas contraire, il s’agirait d’un coup d’Etat constitutionnel qui est en pratique depuis 2019. » A-t-il dit.
Pour rappel, Bertin Koovi et les citoyens à l’origine de la convocation comparaîtront devant la cour le 13 février prochain.
Jean De Dieu TRINNOU