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Politique

Présidence de l’Inf pour des ambitions nobles au profit du genre: Claudine PRUDENCIO dans son marigot

Institué par Décret N°2015-161 du 13 avril 2015 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’institut National pour la Promotion de la Femme (INPF), l’Inf a vu ses pouvoirs élargis à l’issue du conseil des ministres du 21 juillet 2021, par le président de la république du Bénin, Patrice Talon, qui a voulu par cet acte marquer l’ambition de son gouvernement à œuvrer pour la promotion de femme et la lutte contre toutes les formes de violences sexistes. Une décision à la suite de laquelle la président d’honneur de l’Udbn, Claudine Prudencio a été désignée présidente de l’Institut national de la femme avec comme secrétaire exécutive, Huguette Bokpè Gnacadja.

Mais comme le son de la flûte est bon à entendre dans la bouche du flûtiste. Il fallait que le président de l’Inf, prenne la parole pour mieux expliquer le fonctionnement de cet organe aussi important afin que les Béninois puissent ici et maintenant comprendre de quoi il en revient désormais. Dans un entretien accordé à nos confères de Eden Tv, elle s’est attelée à détailler le fonctionnement de l’institut dans ses différentes ramifications sans oublier comment on peut la solliciter bien qu’il puisse s’autosaisir de certains dossiers.

D’abord, la présidente Claudine Prudencio a essayé de faire comprendre le choix audacieux fait par le président Talon pour le renforcement de l’institut avant ensuite d’évoquer sa mission qui est d’œuvrer à la promotion de la femme, tant aux plans politique, économique, social, juridique que culturel, aussi bien dans la sphère publique que privée. Chargé de lutter contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard de la femme, cet organe que préside Claudine Prudencio est aussi à même de mieux remplir sa mission. « Nous resterons en permanence à l’écoute de tous les concitoyens pour la réussite de notre mission. Toutes les dispositions sont en train d’être prises pour lance véritablement la machine INF. » A-t-elle fait savoir. Lire ci-dessous l’intégralité de cet entretien réalisé par Eden TV.

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Entretien de la présidente de l’Inf, Claudine Prudencio réalisé par Eden TV

Madame Claudine Afiavi Prudencio à peine nommée par le chef de l’Etat à la tête de l’Institut national de la femme, les pressions dans l’opinion sont fortes de vous voir dans l’opérationnel en attendant que tout se mette en place. Qu’est-ce que vous avez à dire à vos compatriotes ?

Je sais que beaucoup de nos compatriotes attendent ce moment depuis. Car les enjeux de promotion des causes de la femme sont énormes. Tant l’actualité nous donne à avoir assez qu’il urge d’agir vite dans le champ d’action qui est celui de l’Institut national de la femme. Vous avez été nombreux à nous envoyer des alertes directement ou par canaux médiatiques. En recevant vos avis pressants de voir l’Institut national de la femme se mettre au travail, nous y avons vu la preuve que les Béninois dans la grande majorité sont conscients d’agir et d’agir sans tarder. Il faut d’entrée remercier toutes ces personnes qui donnent ainsi la preuve de leur attachement sur la lutte basée sur le genre, et pour la promotion de la femme. Nous resterons permanent en écoute de tous les concitoyens pour la réussite nos missions. Toutes les dispositions sont prises pour mettre en marche la machines qui vient d’être mise en place. Le président de la République, chef de l’État chef du gouvernement, grand porteur de cette noble vision qui vise à protéger la femme béninoise et à la restaurer dans sa dignité a donné le ton.
Nous connaissions le chemin mais il l’a tracé comme personne d’autres dans la fonction présidentielle, ne l’a fait auparavant. Son excellence monsieur le président de la République Patrice Athanase Guillaume TALON a balisé le terrain avec une volonté politique à toute épreuve. Nous lui en savons énormément gré nous sommes également dans ce rythme, et des questions essentielles sont déjà données au secrétariat exécutif le bras technique de l’institut que j’ai l’honneur de présider. Vous verrez du concret, sans tarder.

Certains dans l’opinion publique se posent encore des questions sur la vraie nature de l’Institut national de la femme et ses attributions et le rôle de sa présidence que le chef de l’Etat a décidé de vous confier.

L’institut créé par le gouvernement de notre pays est là pour répondre à un besoin et dans une forme qui cadre avec l’évolution du temps, les exigences du processus d’évolution notre société qui inclut forcément la place et l’action de la femme par décret N°01-91 en date du 21 juillet 2021, le conseil des ministres, sous les auspices du président de la République, chef de l’État, chef du gouvernement a procédé à la création et à l’approbation des statuts de l’institut national de la femme en abrégé INF. Le mercredi 1er septembre 2021, le chef de l’Etat a procédé par décret pris en la nomination de ma personne, au poste de l’Institut national de la femme. Première présidente de l’Institut national de la femme au Bénin.

À mes côté, une secrétaire exécutif a été nommée à la personne de Huguette Bokpè Gnancadja. C’est le lieu saluer la clairvoyance, la très bonne vision du chef de l’État, Patrice Athanase Guillaume TALON qui est définitivement renter dans l’histoire en décidant de placer prioritairement la femme au cœur son œuvre salvatrice de développement de notre Nation. Nous lui renouvelons notre profonde gratitude pour l’acte historique que constitue la création de cet institut aux normes et aux réformes modernes adaptées aux exigences actuelles de notre société. Le choix porté sur notre personne galvanise les efforts que nous fassions depuis de nombreuses années ensemble avec des amazones pour l’essor et le triomphe du leadership féminin ceci dans tous les domaines politique, économique, socioculturelle et bien d’autres.

Cette confiance placée en ma personne pour présider aux destinées de l’Institut national de la femme dénote par ailleurs d’une plus grande responsabilisation de gent féminine nous avons perçu l’enjeu de gros défis à relever aujourd’hui. C’est pourquoi nous tenons à réitérer à la face du monde notre engagement à tenir le pari. Notre fierté pour chef de l’État était très grande quand il a eu la volonté d’avoir une femme comme colistière pour aller à l’élection présidentielle de 2021. Nous avons aujourd’hui une vice-présidente de la République qui fait la fierté de toutes les femmes du Bénin et partant de toute la nation béninoise. Je peux vous assurer que la vice-présidente de la République aux côtés du président de la République nous soutiens fortement. Nous lui disons un grand merci. Le défi à nous lancer par le chef de l’Etat est grand. C’est ensemble que nous allons relever ce défi car nous sommes tous concernés. L’institut national de la femme a été créé par décret présidentiel N°2021- 391 du 21 juillet 2021 pris en conseil des ministres. Il s’agit d’un établissement public à caractère social et scientifique placée sous tutelle de la présidence de République. L’Institut national de la femme est doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Le siège de l’Institut national de la femme est établi à Cotonou. La mission de l’Institut national de la femme est d’œuvrer à la promotion de la femme au plan politique économique et culturel aussi bien dans la sphère publique ou privée et de lutter contre toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme. L’Institut national de la femme se veut un cadre de concertation avec les organisations de la société civile c’est-à- dire les Osc intervenant dans le domaine de la protection de la femme. Inf est bien structuré et fonctionnera en plusieurs instances.

L’organe délibérant le conseil des ministres chapeaute le conseil d’administration. Pour en revenir à votre préoccupation concernant les prérogatives de la présidente de l’Institut national des femmes que je suis, j’incarne l’organe de représentation du leadership féminin à la tête de l’organisation à la qualité de présidente de l’institut en effet la présidente de l’Institut national de la femme représente l’institut auprès des autorités publiques et des organisations internationales pour des questions d’ordre générale.
Il est très important de préciser qu’il est créé au niveau de l’Institut national de la femme un fonds d’assistance aux victimes des violences sur les femmes et les filles. Ce fond est alimenté à partir des dotations de l’État et donc de l’aide et autres. Au-delà de l’assistance, nous sommes reconnaissantes envers le chef de l’Etat d’avoir œuvré pour que l’Institut national de la femme ait le pouvoir d’exercer en justice et de se constituer d’office en partie civile pour que les bourreaux des femmes victimes sur toutes ces formes soient amenés à répondre de leurs actes ignobles. C’est le lieu de renforcer le plaidoyer en direction de nos honorables députés sur vote de la nouvelle loi sur la protection de la femme.

Madame la présidente avec l’avènement de l’Institut national de la femme, qu’est-ce qui va réellement changer dans la vie de la femme ?

Croyez-moi, plus rien ne sera plus comme avant dans la promotion du leadership féminin en République du Bénin. Pour me faire clair, tout ira plus vite plus loin et encore plus efficacement. Dès maintenant, les femmes béninoises sans distinction se mettront en véritable synergie d’action pour réussir le challenge d’une grande contribution au processus de développement. Ceci dans la dignité et loin des griffes de toutes les violences et injustices qui leurs étaient infligées. La contribution de toutes les autres composantes de la société, serait d’une très grande utilité pour l’atteinte des objectifs. Je veux pouvoir compter parmi ces acteurs importants dans la promotion de la femme béninoise et dans la lutte contre les violences faites aux femmes : toutes les grandes composantes de notre nation, les institutions étatiques, les acteurs de la société civile, particulièrement celles qui interviennent dans le domaine de la promotion de la femme, les partenaires au développement du Bénin.

En ce moment où nous traçons les premiers sillons, il nous paraît important de dire à l’attention nationale et internationale, que l’Institut national de la femme constitue tout un dispositif solide, très solide, pensé et mis en place par le gouvernement du président Patrice Athanase Guillaume TALON. Tous les facteurs déterminants, pour une lutte historiquement efficace, comme les injustices faites aux femmes et aux filles sont pris en compte. En témoignent déjà les attributions et les pouvoirs qui sont donnés à l’Institut national de la femme. Le chef de l’État a vu juste, il a vraiment vu juste car le fléau des violences basées sur le genre a créé trop de dégâts dans notre société. Il n’y a qu’à prendre exemple des affres que subissent nos jeunes filles en quête du premier emploi et les apprenantes en milieu scolaire universitaire. Laisser ce mal perdurer reviendrait à sacrifier l’avenir de toute une nation. Cette volonté politique du Président Patrice Athanase Guillaume TALON à travers la création de l’Institut national de la femme, et les larges pouvoirs qui lui sont donnés, viennent à coup sûr pour sauver nos enfants des griffes de leurs bourreaux, des prédateurs qui avaient pion sur rue. Cette soif de nos concitoyens de voir très tôt l’institut national de la femme en action vient donc renforcer ces facteurs de pertinence de l’action gouvernementale dans ce domaine.

On note justement une farouche détermination du chef de l’État à faire de l’institut national de la femme un organe très puissant dans la République. Qu’est-ce que vous en dites ?

Au nom de l’institut national de la femme, au nom de toutes les femmes béninoises, je salue ce soutien personnel, inédit et très fort du président Patrice Athanase Guillaume TALON, président de la République du Bénin, chef de l’État, chef du gouvernement, à l’institut. En vue de la réussite de la noble et importante mission confier à la gent féminine béninoise, à travers notre personne, je m’en voudrais de ne pas rappeler ici les mots utilisés le 23 septembre dernier, face au parlementaire Béninois par le président Patrice Athanase Guillaume TALON des mots dignes d’une volonté politique inédite assortie d’acte concret et d’un calendrier qui met tout le monde dans feu de l’action. Le chef de l’Etat disait en effet je cite: « Nous allons donner à l’institut national de la femme tellement de moyens que la lutte contre ces genres d’infractions sera encore plus visible, plus farouche que la lutte contre la corruption, contre l’impunité en matière de crimes économiques. Parce que ce fléau fait encore plus de dégâts que la corruption que les crimes économiques. » C’est inédit dans l’histoire de notre pays en termes d’expression de la volonté politique au profit de la femme. La femme béninoise est non seulement mise au cœur de l’action gouvernementale de développement, mais elle est investie de lourdes responsabilités devant l’histoire en prenant langue avec le parlement pour avoir son adhésion pour avoir son adhésion à cette vision de promotion et de protection du genre, le Président Patrice Athanase Guillaume TALON nous donne la preuve qu’aucun aspect ne sera laissé de côté. De l’impact social voulu à l’aspect législatif en passant par l’expression même de la volonté politique au sommet de L’Etat, tous les ingrédients sont réunis pour que la lutte contre les injustices faites aux femmes prennent une dimension jamais égalée.

La pertinence de l’approche énoncée par le chef de l’Etat et que nous partageons totalement tente au faut qu’il s’agit d’une dynamique de restauration de la dignité féminine et non d’une quelconque révolution contre la gent masculine. Soyez en convaincus. Nous sommes très touchés par la volonté du chef de l’État publiquement exprimée de donner à l’institut tous les moyens pour aller jusqu’au bout de cette noble et lourde mission qui nous est confié. Nous ferons tout pour honorer cette confiance faite aux femmes Béninoises. Il me paraît très important de marteler avec force et conviction, que l’institut national de la femme est au service de toutes les femmes béninoises, vraiment toutes les femmes sans distinction d’appartenance politique, d’obédience religieuse, ethnique et régionale sans parti pris.

C’est une mission républicaine qui nous est confiées. Nous devons l’accomplir au profit de toute la République. Femmes Béninoises, chers sœurs, quelle que soit ta position actuelle, ta situation socioéconomique, ta catégorie professionnelle, l’institut national de la femme est là pour toi. J’appelle mes sœurs béninoises à l’union sacrée autour de cette noble mission qui nous est confiées. Nous n’avons pas droit à l’échec, nous avons une occasion en or de prouver de façon plus ferme que la femme béninoise est digne de confiance et qu’elle est capable de prouesse au même titre que l’homme.

Un projet de loi serait même en préparation pour renforcer l’arsenal juridique les infractions basées sur le genre.

Je vous le confie Mr le journaliste et ce n’est pas pour minimiser les textes qui existaient dans ce domaine. Vous l’avez dit, l’arsenal juridique va être renforcé. L’Institut national de la femme aura davantage la caution de la loi pour agir. Vous savez lorsque l’État constate qu’il y a un fléau qu’il faut sévèrement puni, c’est à lui de prendre les textes de les modifier ou de les corser. Au niveau de l’institut, nous œuvrons dans le respect de ces textes bien adaptés, pour assurer la protection de la femme. Notre action sera au triple niveau de la prévention, de la répression mais aussi de gestion de l’après répression, donc l’institut n’attendra pas seulement le moment de l’action coexiste pour faire appliquer les lois afin de décourager toutes les infractions basées sur le genre.

Au registre de la prévention, des actions d’éducation, de sensibilisation seront menées avec un accent particulier sur les milieux scolaires et universitaires. Et à la phase des sanctions, il est clair que l’Institut national de la Femme veillera à ce que les bourreaux de la femme soient vraiment punis. Au besoin, l’Institut national de la Femme agira en lieu et place de la victime et l’Etat lui en donne les moyens. L’après répression ne sera pas du reste puisque l’Institut sera aux côtés des victimes pour une assistance bien étudiée au cas par cas. Des projets seront bien envisagés pour aller vers une certaine autonomisation financière des femmes. Ce qui leur permettra d’être moins vulnérables et moins passives voire même complices des violences qu’elles-mêmes subissent. C’est dire qu’il y a toute une pédagogie qui sous-tend l’action de l’Institut national de la Femme.

Un mot à l’endroit des partenaires techniques et financiers ?

Je tiens à profiter de votre micro pour lancer un signal fort aux partenaires au développement de la République du Bénin. Nous sommes conscientes de ce que cette mission ne sera pas couronnée de succès sans une bonne et pertinente coopération avec eux. Nous comptons donc sur tous les partenaires au développement pour qui cette problématique de protection et de promotion du genre n’est pas nouvelle. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir avec rigueur pour mériter et renforcer cette confiance qu’ils font à la nation béninoise notamment sur le champ d’action qui est celui de l’Institut national de la femme.

Qu’avez-vous à dire pour sortir de cet entretien ?

Je crois qu’à présent les bons signaux sont donnés pour la réussite de cette dynamique qui replace véritablement la femme au cœur de l’action de développement comme elle ne l’a jamais été dans notre pays. D’où le grand mérite du président Patrice Athanase Guillaume TALON pour le pas courageux et inédit qu’il vient d’aider notre pays à franchir. Dans les jours et semaines à venir, vous sentirez l’institut national de la femme en action sur le terrain. Comme je vous le disais tantôt, des orientations sont données dans le secrétariat exécutif dans ce sens. Les défis sur le terrain seront très vite attaqués, vite attaqués. Soyez rassurés, nous irons avec diligence, avec assurance, avec professionnalisme et efficacité avec pour terreau la bonne gouvernance qui constitue le crédo du chef de l’État. Je profite de l’occasion pour exhorter tous nos concitoyens à aller se faire vacciner contre la Covid-19 et à continuer à observer les gestes barrières. Merci beaucoup Mr le journaliste.

Propos transcrits par Paterne HOUNHOUENOU

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