(Qui est finalement ce Patrice Talon de la République du Bénin ?)
Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Patrice Talon, à la lumière de l’allure qu’il donne à son pays, se révèle être un homme politique atypique que l’Afrique aura connu en ce 21ème siècle. Car, l’homme de qui ses compatriotes craignent qu’il leur fasse avaler, un de ces quatre matins, la grosse couleuvre de l’adoption du mariage homosexuel, est de toute évidence, un Africain de sang pur, à la taille d’un Thomas Sankara. Et pour cause, l’initiateur du vote de la loi qui autorise l’interruption volontaire de la grossesse, est aussi le premier chef d’État africain à poser avec acuité le problème du retour à la source, des œuvres arrachées à l’Afrique par le colonisateur.
En effet, comme il l’a promis à son peuple et à l’Afrique, sous sa férule, 26 œuvres qui retracent l’histoire de notre pays, le Bénin, franchiront dans les tout prochains jours, les frontières béninoises d’où elles avaient été arrachées de force.
Il n’en fallait pas plus pour que le panafricain Mwazulu Diyapanza Siwa Lemba de l’Unité-Dignité-Courage (Udc) lui recommande de ne point porter un message flatteur à la France qui selon lui, n’a été que dans le rôle de voleur et ne mérite par conséquent, aucun regard bienveillant de la part du Bénin.
Mieux, il rappelle au président béninois qu’il s’agit plutôt de 28 œuvres contrairement à ce que la France prétend détenir par devers elle. Deux continuent d’être substituées du lot. C’est pourquoi il demande à Patrice Talon de les revendiquer.
En suscitant l’attention de ce panafricaniste hors pair, Patrice Talon traité à tort ou à raison d’être inféodé à la France, vient de frapper un gros coup qui le positionne au podium des médaillés des pères africains et promoteurs de la Négritude.
À l’histoire, on devrait retenir aux côtés des Thomas Sankara, Nelson Mandela, Jerry Rawlings…, Patrice Talon. Son approche vers les exigences du nouvel ordre mondial, à savoir la libération de la femme et autres, reflètent sans doute, son penchant pour la modernité pour un combat plus pratique bien loin d’une certaine utopie qui a perdu certains grands Africains.