Onze membres du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo ont été inculpés pour « acte terroriste » et « complot contre l’autorité de l’État ». Ces accusations font suite aux violences survenues dans la commune de Yopougon, à Abidjan, dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 août.
Le procureur de la République, Oumar Braman Koné, a annoncé ces inculpations le lundi 11 août. Selon les autorités judiciaires, un groupe d’individus armés aurait mis le feu à un bus de transport public et attaqué une voiture de police, s’en prenant également à ses occupants. Ces actes auraient été prémédités pour semer la terreur dans un climat politique déjà tendu par l’annonce de la candidature de Laurent Gbagbo à la prochaine élection présidentielle.
Neuf membres du PPA-CI ont été arrêtés et, lors de leurs interrogatoires, ils ont accusé deux figures politiques proches de Gbagbo, Lida Kouassi Moïse et Koné Boubakar, d’être les instigateurs des violences. Ces deux personnalités ont été placées en garde à vue et font désormais face à plusieurs chefs d’accusation. Le procureur a réaffirmé l’impartialité de la justice dans cette affaire, déclarant que les poursuites ne sont pas motivées par des considérations politiques. De son côté, le PPA-CI dénonce une répression politique.
Cette affaire prend place dans un contexte électoral tendu. La commune de Yopougon, autrefois fief de Laurent Gbagbo, est désormais contrôlée par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) du président Alassane Ouattara, un bastion électoral crucial en vue du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025.
Jean De Dieu TRINNOU



