Ouagadougou, le 14 septembre 2025 – Dans une mesure d’austérité visant à réduire la pression sur les finances publiques, le gouvernement burkinabè a décidé de supprimer quatre jours fériés. Un projet de loi en ce sens a été présenté, proposant de faire passer le nombre de jours chômés et payés de 15 à 11.
Cette réforme, annoncée par le ministre de la Fonction publique, Mathias Traoré, est motivée par des impératifs budgétaires. Chaque jour férié coûterait environ 4 milliards de francs CFA à l’État, représentant une perte globale estimée à plus de 67 milliards pour l’année 2025. La suppression de ces quatre jours permettrait ainsi une économie annuelle de près de 17 milliards de FCFA.
Les jours concernés par cette suppression sont :
· Le 3 janvier, qui commémore le soulèvement populaire.
· Le 5 août, date de la proclamation de l’indépendance.
· Le 31 octobre, journée des martyrs marquant la chute de Blaise Compaoré.
· Le lundi de Pâques.
Si les trois premières dates ne disparaissent pas complètement du calendrier, elles changeront de statut. Elles deviendront des « journées de recueillement » durant lesquelles le travail se poursuivra, mais avec des horaires aménagés, plus courts et sans pause.
Au-delà de l’aspect économique, cette mesure vise également à « redynamiser la productivité nationale ». En réduisant le nombre de jours d’inactivité officielle, le gouvernement entend alléger les charges de l’État tout en stimulant l’activité économique du pays. Cette décision s’inscrit dans un contexte où de nombreux États cherchent à optimiser leurs dépenses publiques face à des contraintes budgétaires croissantes.



