Un dialogue stratégique sur la santé maternelle s’est tenu le 14 septembre 2025 à Abidjan, réunissant plusieurs autorités ivoiriennes et la directrice exécutive de l’UNFPA, Diéné Keita. Objectif :
accélérer la lutte contre la mortalité et la morbidité maternelles, encore préoccupantes dans le pays.
Autour de la table, plusieurs ministres du gouvernement, dont Pierre Dimba (Santé), Mamadou Touré (Jeunesse), et Nassénéba Touré (Femme, Famille et Enfant), ainsi que des partenaires techniques et experts nationaux. Tous ont souligné l’urgence d’une action coordonnée face à un enjeu majeur de santé publique.
Des avancées, mais un objectif encore lointain
Si la Côte d’Ivoire a réduit son taux de mortalité maternelle passant de 614 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012 à 385 en 2022, elle reste loin de l’objectif des Nations Unies : moins de 70 décès d’ici 2030. L’Afrique subsaharienne concentre encore à elle seule 70 % des décès maternels dans le monde, selon l’OMS.
Le ministre Pierre Dimba a mis en avant les efforts entrepris : infrastructures hospitalières modernisées, gratuité partielle des soins, et développement de la planification familiale. Toutefois, il reconnaît que des inégalités régionales et la qualité des soins freinent encore les progrès.
Jeunesse, égalité et lutte contre les violences : un levier de changement
Pour Mamadou Touré, l’implication des jeunes est déterminante pour prévenir les grossesses précoces et renforcer l’autonomie des filles. De son côté, Nassénéba Touré a rappelé l’importance d’agir pour l’autonomisation des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre, facteurs aggravants de la vulnérabilité féminine.
« Un triple combat » à mener ensemble
« Mettre fin aux décès maternels évitables, répondre aux besoins en planification familiale et lutter contre les violences faites aux femmes: voilà notre triple combat », a déclaré Diéné Keita. Elle a appelé à des financements innovants et à une mobilisation collective de l’État, des partenaires internationaux et de la société civile.
Le dialogue s’est conclu par un appel à renforcer la coopération pour garantir un avenir plus sûr et plus digne aux mères ivoiriennes, dans une vision de santé équitable et durable.
Fallone CHABI-BONI



