(Comment le FNM rassure et équipe les entrepreneurs du Mono)
Le Fonds National de la Microfinance (FNM) a pris ses quartiers dans le département du Mono ce lundi. Une tournée de proximité conduite par son Directeur général, M. Adéyèmi Joël AFFOYON, ayant pour objectif de renforcer l’éducation financière des populations, d’écouter leurs préoccupations et de vulgariser une gamme étendue de produits de microcrédit.
Une injection de 388 millions FCFA en huit mois
La visite, qui a successivement touché Houin (Lokossa) et la commune de Comè, s’inscrit dans la droite ligne de la politique d’inclusion financière du gouvernement Talon. Des efforts déjà tangibles sur le terrain : entre janvier et août 2025, le FNM a injecté 388 millions FCFA dans le Mono via le programme phare Microcrédit Alafia, touchant ainsi 5 175 bénéficiaires.
« Le FNM est venu dans un premier temps écouter les doléances des populations et dans un second temps répondre à tous leurs besoins d’accompagnement », a expliqué le DG AFFOYON, soulignant la volonté de l’institution d’être « plus proche des populations ».
Au-delà d’Alafia : une palette de produits financiers sur mesure
L’une des missions de cette tournée était de faire connaître une offre financière plus diversifiée, adaptée à des besoins spécifiques. La délégation a ainsi présenté trois nouveaux produits :
· Le FAAR : pour le financement et la mécanisation des activités agricoles en milieu rural.
· L’ARCH_Artisans : un programme en deux temps (formation technique + éducation financière) suivi d’un appui financier pour le démarrage.
· Le PRODIJ : destiné aux jeunes titulaires du BEPC, combinant mise à niveau par l’ANPE, subvention et microcrédit pour favoriser l’auto-emploi.
Délais de décaissement et garanties : le FNM à l’écoute des préoccupations
L’échange direct a permis aux bénéficiaires d’exprimer leurs craintes, notamment sur deux points sensibles : les délais de décaissement et les conditions de garantie.
Sur le premier point, la délégation s’est voulue rassurante : « Nous travaillons de concert avec les structures de microfinance partenaires (…) pour améliorer ce délai de décaissement et de mise à disposition des fonds via le mobile money ».
Concernant les garanties, souvent perçues comme un obstacle, le DG AFFOYON a tenu à clarifier leur nature sociale : « l’accent (…) c’est qu’il est indispensable que la garantie tourne autour de trois personnes ou cinq. Il est indispensable et nécessaire d’avoir des garants de confiance ». Il a insisté sur l’importance du remboursement dans les délais pour la pérennité du système.
Une satisfaction palpable sur le terrain
Les explications pédagogiques ont été largement appréciées. Clarisse Adonsi, présidente d’une coopérative de transformation de manioc, y voit « une grâce » pour sortir de la pauvreté. Djossouvi Ruth se réjouit de cet outil concret pour soulager les foyers.
Agnès Codjovi, quant à elle, a plaidé pour une disponibilité encore plus rapide des fonds. Marcelline Amoussou de Comè a invité les populations, surtout les femmes, à se rapprocher des structures financières pour accéder à ces produits et viser l’autonomisation.
Pour M. Étienne Nounagnon, Directeur Départemental des Affaires Sociales et de la Microfinance (DDASM) du Mono, l’approche du FNM est pertinente : « Face à la difficulté d’obtenir un prêt bancaire, le FNM rend possible l’accès au financement ».
Cette descente sur le terrain, qui sera étendue à d’autres départements, permet au FNM de renforcer la confiance, d’élargir sa base de clients et de démontrer la réalité des actions gouvernementales en faveur des couches vulnérables.



