L’ancienne ministre des Armées, Essossimna Marguerite Gnakadè, a été inculpée et placée sous mandat de dépôt le 20 septembre 2025. Le parquet de Lomé l’accuse notamment d’« incitation au soulèvement », de « diffusion de fausses nouvelles » et de « troubles aggravés à l’ordre public ».
Le Tribunal de grande instance de Lomé a confirmé l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre dans un communiqué publié le même jour. Le parquet a indiqué que des « éléments graves et concordants » mettent en cause Marguerite Gnakadè dans des actes portant atteinte à la sécurité intérieure de l’État. À la suite de son arrestation le 17 septembre et de sa garde à vue, elle aurait délibérément détruit un élément de preuve. Des perquisitions effectuées auraient par ailleurs renforcé les charges retenues contre elle.
Parmi les accusations spécifiques figurent l’incitation au soulèvement contre l’autorité de l’État, la diffusion de fausses nouvelles susceptibles de déstabiliser les forces armées, les troubles aggravés à l’ordre public et une entrave au bon fonctionnement de la justice. Après son inculpation, le juge d’instruction a ordonné son placement sous mandat de dépôt. Le parquet a assuré que l’instruction serait conduite « en stricte conformité avec les dispositions du code de procédure pénale », précisant que la suite de l’affaire relevait désormais de la justice togolaise.
Jean De Dieu TRINNOU



