C’est à Cotonou, capitale économique du Bénin, que s’est tenue ce samedi 27 septembre 2025 une conférence internationale de haut niveau sur la nutrition. Placée sous le thème « Investir dans la nutrition : un choix stratégique pour la santé et le développement durable des générations », cette rencontre s’est déroulée au Sofitel en présence du Président Patrice Talon et de la Vice-Présidente Mariam Chabi Talata, marquant l’importance prioritaire accordée à cette question pour l’avenir du continent.
Le débat a mis en lumière une idée fondamentale : « la véritable richesse d’une nation est son capital humain ». Le Président Talon a rappelé que « chaque homme est la véritable richesse de sa communauté », citant la célèbre maxime de Jean Bodin : « Il n’est de richesse que d’hommes ».
Cette ressource précieuse est indissociable de la qualité de la nutrition. Les preuves scientifiques sont formelles : « le plein potentiel cognitif se construit au cours des 1000 premiers jours de la vie », une période cruciale où l’alimentation joue un rôle déterminant. Négliger cet aspect, c’est hypothéquer l’avenir. Comme l’a souligné le chef de l’État, « chaque enfant malnutri, c’est une intelligence fragilisée, une force perdue, un avenir compromis. »
Face à ce constat, le Bénin a décidé de prendre les devants. Patrice Talon a annoncé que le gouvernement s’est engagé dans un « ambitieux plan de supplémentation nutritionnelle ». Ce dispositif vise à offrir aux enfants les plus défavorisés, de la conception jusqu’à l’âge de deux ans, un accompagnement nutritionnel essentiel pour garantir « un développement optimal du cerveau, du corps et des défenses immunitaires ». L’objectif est clair : « rompre la chaîne intergénérationnelle de la malnutrition » qui maintient de nombreuses sociétés africaines dans un cycle de pauvreté.
Le Président a lancé un appel vibrant à une « mobilisation générale sans ambages ». Il a exhorté les États à « inscrire la nutrition au cœur de leurs politiques publiques », invité les partenaires techniques et financiers à apporter un soutien accru, et encouragé les familles à endosser leur rôle de « premières gardiennes de la santé et de l’avenir des enfants ». « Bien nourrir les enfants n’est pas une option, c’est un impératif », a-t-il martelé.
Cette conférence internationale se veut être un tournant décisif. Elle a permis non seulement des échanges fructueux, mais a surtout suscité un engagement politique fort pour faire de la nutrition une priorité continentale. Reste maintenant à traduire ces ambitieuses déclarations en actions concrètes pour ouvrir la voie à une Afrique en meilleure santé, plus prospère et résiliente.
Jean De Dieu TRINNOU



