Alors que la Côte d’Ivoire entre dans une phase cruciale de son processus électoral, le Conseil de l’Entente a fait entendre sa voix ce jeudi par un communiqué pressant l’ensemble des acteurs politiques à préserver la paix et la stabilité du pays.
Un timing stratégique
Dans ce document publié à Abidjan, l’organisation sous-régionale indique suivre « avec une attention constante » l’évolution de la situation électorale ivoirienne, soulignant que le pays est entré dans « une phase décisive ». Cette sortie intervient à un moment particulièrement sensible du calendrier électoral, alors que les tensions politiques commencent à s’exacerber.
L’ombre du père fondateur
Le Conseil de l’Entente a choisi de mobiliser la figure tutélaire de Félix Houphouët-Boigny, rappelant cette maxime de l’ancien président : « La paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement ». Cette référence au père de la nation ivoirienne moderne apparaît comme un rappel à l’ordre déguisé, invitant les différents acteurs à privilégier l’intérêt supérieur du pays.
Une offre de médiation discrète
Si le communiqué se garde de pointer du doigt un camp particulier, il réaffirme la « disponibilité » de l’organisation à « accompagner, par les moyens de la diplomatie et du dialogue, tout effort visant à consolider la stabilité et la cohésion nationale ». Cette formulation représente une offre de médiation potentielle, alors que le processus électoral pourrait connaître des moments de forte tension.
Un message pour l’espace sous-régional
Au-delà de la seule Côte d’Ivoire, ce message s’inscrit dans la politique du Conseil de l’Entente visant à préserver la stabilité dans toute la sous-région. L’organisation a renouvelé son « attachement indéfectible à la paix, à la stabilité et au développement partagé au sein de l’Espace Entente », rappelant ainsi que les déstabilisations dans un pays membre affectent l’ensemble de la zone.
Ce communiqué intervient alors que la classe politique ivoirienne se prépare pour une élection présidentielle dont les enjeux dépassent les frontières nationales, et où la communauté internationale observe avec attention la capacité du pays à organiser un scrutin apaisé.
