Réunis lundi à Luxembourg, les ministres de l’Énergie des Vingt-Sept ont donné leur feu vert à une interdiction progressive des importations de gaz naturel russe, avec un objectif de sortie totale d’ici fin 2027. La mesure, qui fait partie du 19ᵉ paquet de sanctions contre Moscou, doit encore être négociée avec le Parlement européen avant son adoption définitive.
Depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, l’UE cherche à réduire sa dépendance énergétique à la Russie. Si les importations de pétrole ont fortement reculé, le gaz reste un enjeu stratégique : la Russie représentait encore 19 % des livraisons gazières en 2024, contre 45 % en 2021. Paradoxalement, les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe ont bondi de 18 % cette année, atteignant 21,8 milliards de m³, selon l’IEEFA.
La Commission européenne préconise une interdiction totale d’ici 2027, avec une possible anticipation à 2026 pour le GNL. Le Parlement européen pousse pour sa part une coupure nette dès le 1er janvier 2026, incluant gazoducs et GNL, avec des exceptions limitées.
Les discussions à venir entre le Conseil et le Parlement détermineront le calendrier et les modalités précises de cette rupture énergétique.
Fallone CHABI-BONI



