Le processus électoral pour les élections générales de 2026 est désormais lancé. La Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), l’organe chargé de l’organisation des scrutins, déploie ses activités conformément à son calendrier. Après l’enregistrement des candidatures pour la présidentielle, place désormais au dépôt des candidatures pour les communales.
Sur le terrain, l’animation politique bat son plein. Dans le département du Zou, les deux plus grandes formations de la mouvance présidentielle, l’UPR et le Bloc Républicain, ont déjà activé leurs machines électorales. À Abomey, Bohicon, Djidja, Agbangnizoun, Covè, Zogbodomè et ailleurs, ces partis ont discrètement lancé la mobilisation dans les 23e et 24e circonscriptions.
Les rencontres se multiplient au niveau des sièges des partis, et parfois même en petits comités au domicile de certains leaders. De source bien informée, l’objectif est clair : convaincre militants et indécis de la nécessité de « maintenir le cap » en vantant les mérites du duo candidat de la mouvance pour la prochaine présidentielle. Ce mot d’ordre est commun aux deux formations.
Cependant, la donne change lorsqu’il s’agit des élections communales et législatives. Malgré les accords de gouvernance qui les lient, les lieutenants d’Abdoulaye Bio Tchané et de Joseph Djogbénou n’entendent pas se faire de cadeaux. Selon certains d’entre eux, le « match » ne sera « pas du tout amical » pour ces scrutins. Chacun pense occuper le terrain avec sérieux, afin d’arriver à la table des négociations avec le maximum d’élus et ainsi peser de tout son poids.
Pendant ce temps, les autres formations politiques annoncées brillent par leur absence. « Les Démocrates », absorbés par la gestion de leur crise interne liée au choix de leur duo présidentiel, semblent ne pas avoir le temps de mobiliser leurs militants. Même son de cloche pour le FCBE, Moele-Bénin et le RN de Claudine Prudencio, dont on entend très peu parler dans le département. Tout se passe comme si ces partis n’avaient aucune implantation locale.
« Comme on fait son lit, on se couche », dit l’adage. À ce stade, on peut déjà avancer, sans grand risque de se tromper, que les plus actifs ont pris une option déterminante pour prendre le contrôle de ce département à l’issue des prochaines consultations électorales.
Laurent YOVO



