(Les militants promettent de voter Wadagni à cette condition)
Boni Yayi a peut-être raison de croire que le président Patrice Talon a tué l’opposition. Puisqu’il résume cette opposition à la seule entité : le parti Les Démocrates (LD). Mais c’est plutôt lui-même, Yayi, qui a cramé sa propre maison par sa seule faute de croire qu’il est toujours le plus intelligent, le plus puissant du parti. Il n’a pas cru en cette évidence du changement générationnel. Il aurait fallu qu’il laisse le parti à Eric Houndété. Malheureusement, il ne le trouvait pas suffisamment teigneux pour favoriser le plan de vengeance qu’il nourrit toujours en sourdine contre son successeur. Le résultat : même maître Renaud Agbodjo, qu’il croyait connaître, s’est révélé un homme de paix, de droit et de tactique. Son retrait de la politique pour un temps, est la meilleure thérapie pour un LD rénové, plus à même de faire de meilleures propositions d’alternance au peuple béninois.
De ses accusations contre le président Talon de tuer l’opposition, le numéro un du LD a purement raison. Mais il devait à la vérité, de préciser que le président Talon a démontré par le discours muet du terrain, que l’opposition pour l’opposition n’est pas compatible avec le développement qui nourrit le peuple. Les jeunes ont compris. Ils ne sont plus dans la politique politicienne. Ils veulent maintenant travailler pour jouir du développement de leur pays. Les longs discours politiques n’ont plus d’effet sur cette jeunesse. Elle rêve maintenant d’actions. Ce auquel le président Talon vient de la conduire. Donc, plus d’opposition pour s’opposer. Voilà pourquoi la vague des soutiens des cadres LD à la candidature de Romuald Wadagni s’épaissit. Les Démocrates veulent juste entendre le candidat de la jeunesse leur promettre qu’il fera la réconciliation qui aidera à faire rentrer les exilés et sortir les prisonniers gardés pour des faits de droit commun commis sur un champ politique.
Aboubakar TAKOU
