Dans une vidéo, en guise de réponse du parti Les Démocrates (LD) aux militants sur les dernières actualités, Guy Mitokpè a précisé avoir reçu des consignes du président Yayi pour annoncer la position du parti LD sur la révision de la constitution. Selon lui, le parti LD ne se reconnaît aucunement dans une quelconque révision de la constitution encore moins dans une affaire d’institution d’un sénat.
Quelques heures plus tard, la presse a rendu publique une séquence de l’entretien Talon-Yayi dans laquelle on voit l’ancien président bien en phase avec Patrice Talon sur la nécessité de l’institution d’un sénat afin de permettre à la politique de profiter des expériences des aînés qui ont occupé les plus hautes fonctions de la République. Dans cette séquence, on voit clairement Boni Yayi en défenseur patenté de cette opportunité qui s’offre à la bonne gouvernance de notre pays. C’est à croire même que c’est le numéro un du parti LD qui est derrière ce projet. Voilà que quelques heures plus tard, c’est encore lui-même Yayi qui inspire le secrétaire national à la communication de son parti à dire publiquement que le parti Les Démocrates est contre cette même position que son président a appréciée avec le président Patrice Talon.
Comment faire donc confiance à Boni Yayi dans ces petits jeux dont il reste le seul à en maîtriser la vertu ? Le président Talon a horreur des faux. Que vaut une personne quand il renie quotidiennement sa parole, sa position et sa signature ? On comprend maintenant pourquoi il est si difficile pour le président Yayi de réussir la cohésion au sein du parti qu’il dirige. Il reste donc devant l’histoire, le seul responsable des misères qui déchirent son parti et qui ont ouvert le bal des démissions de ce parti qui, s’il avait eu la fortune d’avoir un autre chef, serait aujourd’hui dans la peau d’une alternance réaliste. Malheureusement pour les militants et responsables à divers niveaux que c’est Boni Yayi le dirigeant de ce parti.
Aboubakar TAKOU



