Le passage le plus personnel et le plus frappant de l’entretien concerne la relation empoisonnée entre le président Talon et son prédécesseur, Boni Yayi. Il a pointé du doigt leur rivalité comme un poison pour la vie politique nationale. « La guéguerre entre mon ami mon grand-frère [Boni Yayi] et moi est en train de pourrir l’environnement politique au Bénin. Même l’environnement social est en train de pourrir, même la paix et la quiétude, la concorde. C’est dommage. »

Il a même lancé un appel inattendu : « Je voudrais tant… que lui et moi quittions la scène politique. » Il propose que tous deux se retirent dans un « conseil de sages pour donner des conseils aux gens, pour faire des arbitrages », estimant que leur départ « changerait très vite dans le pays, plus vite qu’on ne le pense ». Un aveu fort sur l’impact négatif de leur conflit sur la stabilité et le développement du Bénin.



