La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) s’est penchée, lundi 17 novembre 2025, sur un dossier d’escroquerie via internet impliquant cinq prévenus nous rapporte bip radio. À l’audience, les déclarations des accusés ont mis en lumière des positions divergentes.
Sur les cinq hommes poursuivis, trois ont admis sans détour leur participation aux faits de cybercriminalité. Les deux autres ont catégoriquement nié toute implication. L’un d’eux, étudiant à l’IUT de l’Université d’Abomey-Calavi, a reconnu être propriétaire du téléphone ayant servi aux opérations frauduleuses, tout en affirmant qu’il le prêtait régulièrement à ses camarades. Il assure n’avoir découvert l’usage illicite de l’appareil qu’au moment de son audition à l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC).
Les réquisitions du parquet
Dans ses réquisitions, le substitut du procureur a demandé une peine de cinq ans d’emprisonnement et une amende de 500 000 F CFA contre les trois prévenus ayant reconnu les faits. Il a requis la relaxe au bénéfice du doute pour l’un des accusés, et cinq ans de prison dont quatre ans fermes assortis d’une amende d’un million de francs CFA pour le dernier.
La défense mise sur la compassion de la cour
Les avocats des prévenus ont plaidé pour la clémence, insistant sur le jeune âge de leurs clients, pour la plupart étudiants, et leur volonté de reprendre le chemin des cours. Ils ont invité la juridiction à tenir compte de ces éléments, dans l’espoir d’un allègement des sanctions.
Le délibéré est annoncé pour le 12 janvier 2026. En attendant, les familles et les prévenus restent suspendus à la décision de la CRIET.
Fallone CHABI-BONI



