Le quartier général de la Défense nigériane a réfuté, dimanche dernier , les allégations selon lesquelles le Chef d’état-major, le général Olufemi Oluyede, envisagerait d’imposer un service militaire obligatoire aux jeunes de 18 ans et plus. À l’origine de la controverse : une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, dans laquelle des propos attribués au général semblaient évoquer la possibilité d’une conscription.
Selon l’armée, la séquence a été déformée puis sortie de son contexte, alimentant une rumeur qualifiée de « totalement fabriquée » par le Brigadier-Général Samaila Uba, porte-parole de la Défense. « Il n’existe aucune discussion, aucune initiative, aucune proposition portant sur l’introduction d’un service obligatoire. Le recrutement dans les forces armées reste entièrement volontaire », a-t-il insisté dans un communiqué.
L’épisode survient alors que le Nigeria fait face à une intensification des attaques terroristes et des enlèvements, en particulier dans les États du nord. Ces défis sécuritaires alimentent régulièrement des débats publics sur la nécessité d’augmenter les effectifs militaires.
Toutefois, les autorités rappellent que toute réforme de cette ampleur impliquerait un processus législatif et politique complexe, bien éloigné des rumeurs circulant en ligne.
Le commandement militaire a profité de ce démenti pour mettre en garde les citoyens contre la désinformation, de plus en plus fréquente sur les réseaux sociaux. « La diffusion de fausses informations peut créer la panique et compromettre la confiance du public dans les institutions », prévient le Brigadier-Général Uba, appelant la population à ne se fier qu’aux sources officielles.
L’enquête sur l’origine de la vidéo manipulée n’a pas encore été annoncée, mais les autorités affirment qu’elles suivront de près toute tentative d’attiser la confusion ou de nuire à la stabilité nationale.
Fallone CHABI-BONI



