C’est lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 10 décembre 2025 à Cotonou que Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois, a dressé un premier bilan des violences survenues le dimanche 7 décembre autour de la résidence présidentielle de Patrice Talon, lors d’une tentative de coup d’État avortée.
Houngbédji y a décrit une attaque coordonnée menée par des mutins lourdement armés, dont l’objectif principal était de neutraliser la Garde républicaine pour capturer le chef de l’État.
Informée à temps et appuyée par le président, la Garde républicaine a réussi à repousser les assaillants, ce qui a provoqué un affrontement violent.
Selon le porte-parole, cette confrontation a fait des victimes dans les rangs des forces loyales : un agent de la Garde républicaine a été tué et un autre grièvement blessé, mais a pu être pris en charge.
Du côté des mutins, plusieurs morts et blessés sont à déplorer, bien que leur nombre exact reste inconnu, les corps ayant été emportés. L’armée poursuit actuellement ses investigations pour établir un bilan définitif.
Les assaillants, estimés à une centaine d’hommes, étaient équipés d’engins blindés. Un autre groupe aurait tenté d’attaquer le siège de la télévision nationale (Société de Radiodiffusion et Télévision du Bénin, SRTB), portant le nombre total des mutins impliqués entre cent et deux cents. Toutefois, Houngbédji a souligné que la majorité d’entre eux n’avaient probablement pas conscience de participer à un coup d’État : « Le gros des troupes n’avait aucune idée de ce dans quoi il était embarqué », a-t-il expliqué.
Concernant la fuite des principaux instigateurs, notamment le lieutenant-colonel Pascal Tigri dont la localisation reste inconnue, le gouvernement adopte une position prudente. Wilfried Houngbédji a indiqué que la coopération internationale était activement mobilisée pour retrouver les auteurs présumés.
Interrogé sur l’éventualité de complicités étrangères, le porte-parole a confirmé que toutes les pistes restaient ouvertes : « Aucune hypothèse n’est à exclure ». Tout en insistant : « Nous n’accusons ni ne soupçonnons personne pour le moment ».



