La nation béninoise est frappée par une nouvelle perte. Gatien Houngbédji, ancien ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, est décédé le jeudi 18 décembre 2025 en France, à l’âge de 76 ans. Ironie du destin, il s’est éteint le jour même de sa naissance, le 18 décembre 1949.
Acteur respecté de la vie publique, Gatien Houngbédji a marqué son passage dans les institutions par une présence à la fois discrète et engagée. Il a été membre du gouvernement entre 1996 et 1998, sous le second régime du président Mathieu Kérékou, période durant laquelle il a œuvré au développement des secteurs du commerce, de l’artisanat et du tourisme. Bien avant cette responsabilité ministérielle, il avait déjà laissé son empreinte en dirigeant la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin.

En 2010, le président Boni Yayi lui a renouvelé sa confiance en le nommant Haut Commissaire chargé de la Solidarité nationale. À ce poste, il s’est particulièrement distingué par son attention portée aux couches vulnérables, notamment à la jeunesse. Conscient des difficultés socioéconomiques auxquelles étaient confrontés de nombreux jeunes Béninois, il a initié un programme de bourses visant à leur offrir des perspectives d’avenir. Plusieurs bénéficiaires continuent aujourd’hui de saluer ce geste qui a changé le cours de leur existence.
Engagé en politique, Gatien Houngbédji était également à la tête du parti Union pour le développement économique et social (UDES). Animé par le désir de contribuer davantage à l’essor du pays, il a pris part à plusieurs scrutins présidentiels, dont celui de 2016, avec l’ambition de promouvoir un Bénin économiquement fort et socialement stable. Même si les électeurs ont fait d’autres choix, son engagement n’a jamais faibli.
Frère cadet de Me Adrien Houngbédji, figure majeure de la scène politique béninoise, Gatien Houngbédji appartenait à une famille étroitement liée à l’histoire politique et institutionnelle du pays. Sa disparition suscite une vive émotion au sein de la classe politique et dans l’opinion publique.
En ces heures de tristesse, le Bénin perd un serviteur de l’État, sa famille un proche cher, et ses collaborateurs un homme de conviction. Son parcours restera associé à une génération de responsables guidés par le sens du devoir et du service public.
Paix à son âme et sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à l’ensemble de la classe politique béninoise.
Fallone CHABI-BONI



