Merci à tous ceux et celles qui se sont préoccupés de moi quand ils ont vu quelqu’un s’inquiéter par mon absence sur ma page Facebook pour conclure de ce que je serais très malade.
Je vais bien. Très bien même en dépit de cette pauvreté qui ronge nos cœurs. C’est Facebook qui a réduit mon compte pour un mois. Aboubakar Takou se porte à merveille.
Pour revenir à nos moutons comme on le dit si bien en français facile, ma prédilection, Réckya Madougou, Aïvo et les autres, ont très bien leur destin en main contrairement à ce qu’on pensait jusque-là.
Ils peuvent toujours se libérer des étreintes de cette condamnation sans faire appel et sans avoir à perdre la face dans une formulation de demande de grâce au président de la République.
Car, une grâce présidentielle qui exige non seulement une requête de leur part et qui signifie qu’ils reconnaissent leurs fautes, la réelection du président Talon, n’efface même pas les condamnations pas plus qu’elle leur permettra de jouir de leurs droits civiques pour continuer le combat politique.
Mais à côté, en tant que citoyens béninois et surtout que ce qui leur est reproché l’a été sur le terrain politique en pleine élection présidentielle à laquelle ils étaient candidats nonobstant la décision de la Céna, ils ont droit à une loi d’amnistie de la part des députés.
C’est vrai que nous sommes dans le cadre d’un parlementaire monocolore avec les 83, pardon 82 députés ( le suppléant d’un n’étant plus de ce monde) appartenant aux deux partis du président de la République, Patrice Talon.
Mais ces députés ont aussi besoin d’une légitimité auprès des Béninois qui racontent partout qu’ils sont illégitimes et godillots. C’est une occasion pour les 82 parlementaires et même leur propriétaire Patrice Talon, de se donner bonne conscience en posant ce pas si fort qui participe réellement du dégel de la situation politique.
Le président de la République qui récoltera à coup sûr, les lauriers de cette démarche qui honorera finalement tout le monde, pourra enfin trouver une porte de sortie. Le cas Madougou et Aïvo étant sincèrement une grosse épine dans ses TALONS.
Car, pour 97% des Béninois, aucune démonstration judiciaire ne suffira à les convaincre d’un bon procès dans le cas des récentes condamnations. Donc comme les condamnés eux-mêmes, le président de la République a lui-aussi, le dos au mur dans cette affaire.
Une loi d’amnistie dont il ne sera pas visiblement pas l’initiateur mais de laquelle il s’en sortira tout en tirant tous les lauriers, est bien prévisible.
Mais pour cela, comme je le disais dans mes précédentes publications, il faut que les condamnés, leur famille, leurs amis politiques sachent demander GENTIMENT LES CHOSES. Une attaque médiatique continue contre les députés Rachidi Gbadamassi, Sado et Sanni peut ne pas répondre au chemin de leur salut. Déjà que Réckya Madougou et sa communication inintelligente et naïve n’ont aucune preuve de leur allégation contre ces trois députés.
À défaut d’être intelligent, il faut parfois user de la ruse politique. Encore qu’en politique, c’est bien la fin qui justifie les moyens. À supposer que Réckya Madougou et Joël Aïvo aient péché, Dieu lui-même n’a jamais voulu de la mort du pécheur. Les députés et le président Talon ont aujourd’hui leurs cartes à jouer pour se donner bonne bonne conscience devant le peuple béninois.
Accusé à tort par l’ancien président Boni Yayi dans les affaires d’empoisonnement et de coup d’État, c’est bien du sincère pardon de la part de la principale victime que le président Talon doit aujourd’hui sa chance de devenir président au Bénin.
Il a une conscience. Réckya Madougou, Joël Aïvo et les autres peuvent souffrir aujourd’hui de passer les fêtes de fin d’année en prison. Mais l’année 2022 peut bien révéler la clé de leur libération.
Même le ventre collé à ma colonne vertébrale pour cause de cette misère ambiante, Takou continue d’avoir son gros cerveau en place pour réfléchir. Celui qui a écrit » Union de prières pour Aboubakar Takou » pourrait bien être dans la logique de cette situation caverneuse de misère qui a attaché notre estomac. Surtout dans le monde des médias sous le président Talon.
J’espère que Williandre Houngbedji me lit pour rendre compte à qui de droit. Il est hors de question qu’on passe la NATIVITÉ sans le minimum. Moi par exemple, j’ai des enfants qui croient encore au père Noël.
Aboubakar TAKOU