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À mon jeune frère Bashola qui en fait de trop : L’UP LE RENOUVEAU N’A PAS BESOIN D’UNE TELLE COMMUNICATION

Le champ lexical du débat politique est tellement riche qu’il ne peut admettre l’injure. Bertin Koovi, docteur de son état et parlant au minimum 09 langues est un fou. Un fou de la connaissance et fou parce que très différent de beaucoup d’entre nous.

En dehors du fait qu’il est notre aîné, je crois qu’il est encore plus instruit que bon nombre d’entre nous. Avoir l’habitude d’insulter n’est pas intellectuel. Surtout quand il s’agit d’un débat politique duquel d’ailleurs tout le monde veut tirer le meilleur parti pour son instruction politique.

L’allusion faite au séjour carcéral du docteur Koovi n’est pas décent. La prison civile de Malabo n’est pas un asile de fous et Bertin Koovi n’y était pas pour un crime de droit commun. La plupart d’entre nous n’ont pas de casier judiciaire vierge et je ne vais pas permettre à Koovi de fouiller le tien. Donc, c’est petit de t’attaquer à l’autre sous ce prisme. Et tu en fais là de trop.

Nul n’a le monopole de la pure grossièreté sur fond de mépris du minimum en matière d’éducation. Le journalisme ne rime guère avec une chaîne d’injures. La dernière fois, c’était contre Ayadji. Puis Richard Boni et un autre. Maintenant, c’est Bertin Koovi. S’il n’y a aucun responsable au sein du parti pour te rappeler ce minimum indispensable pour l’honneur de ce parti, il est maintenant temps que tu écrives comme un journaliste au risque de réveiller tous les autres fous de la cité contre toi.

Les présidents Djogbénou et Houngbédji sont très élégants pour souhaiter lire cette avalanche d’injures que tu as sortie sur leur contradicteur. Koovi les a accusés de n’avoir pas bien fait. Il a peut-être tort. Mais il y a mille autres façons intellectuelles d’apporter une réponse à sa thèse que de polluer totalement le débat par ces attaques puériles qui je le sais, n’entameront guère le moral de ce monsieur, mais plutôt celles d’âmes sensibles à la bonne discussion.

J’espère que mes remarques te serviront les prochaines fois. Le journaliste peut s’attaquer à tout. À un homme, à une cause sans laisser à tout le monde de voir qu’il a pris l’initiative d’une attaque. Le tout dépend de la richesse de son champ lexical. On peut contredire parfois quelqu’un en faisant rire tout le monde, lui-même compris. Revois donc la copie, mon frère.

Aboubakar TAKOU

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